Celeste Tome 1 et Little Katherine Johnson

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Celeste Tome 1 : 9/10

Voilà un bien joli dyptique, sur la vie de Proust. Ici on raconte la vie de sa gouvernante, Céleste, et celle de l’auteur à la madeleine. Où plutôt la vie de l’auteur à travers le regard de sa femme à tout faire. Mais comme on est dans le beau monde on dit gouvernante. Je n’ai pas un grand amour pour l’homme et ce titre renforce clairement ce qu’on suspecte déjà : un homme fragile, hautain, imbu et précieux. Mais l’intérêt du titre est ailleurs, on a une très belle photo de l’époque parisienne. Cette France qui entre en guerre comme on entre au collège, la fleur au fusil. Cette haute société qui méprise tout même les soldats blessés revenants du front.
Proust et sa madeleine.

Et puis qu’est-ce que c’est bien dessiné, le trait est délicat, juste, précis. La mise en couleur est sublime. On reste quelques temps à regarder la mise en page, tout en poésie. Bref, le fond rejoint la forme.

Et que l’on aime ou pas Proust, c’est un très joli premier tome qui vit en dehors de son sujet principal : Monsieur Proust.

Céleste.

Little Katherine Johnson : 8/10

Tome 4 de la très bonne série Les Petits génies chez La boîte à Bulles, après l’enfance d’Agatha Christies, voici la jeune vie de Katherine Johnson.

Mais qui est ce ? Si je vous dis Les Figures de l’ombre et cette scène mythique où le chef du programme spécial d’Apollo décide d’abolir les toilettes pour personnes de couleur à coup de masse… oui ça fait écho à cette jeune femme. Cette jeune américaine, noire, surdouée, va devoir bien plus tard affronter un monde raciste et macho au sein de la NASA.
l'école c'est la vie.

Mais revenons au début de sa vie. Cette petite Katherine, née dans une famille plus que modeste en Virginie Occidentale a une passion : les chiffres. Elle compte tout, elle calcule tout car « les chiffres ne mentent pas ». Surdouée et très à l’aise avec tout ce qui touche aux mathématiques, Katherine va rapidement être repérée pour finir au poste de calculateur humain. A l’époque les ordinateurs n’existent pas comme aujourd’hui et tout était vérifié par un humain. Donc c’est elle avec ses petits neurones qui va tout calculer avec une grande précision pour les missions Mercury puis Apollo 11. Mais à l’époque de son enfance elle va proposer à son entourage moultes questions. Et c’est à travers son regard d’enfant qu’on découvre son extraordinaire talent et sa vision du monde.

blanc n'est pas égale noir.

C’est toujours aussi mignon, drôle et ludique. On passera quelques pages à résoudre de simples énigmes à des problèmes plus corsés. On apprécie le cahier à la fin qui montre quelques photos de ce génie et de son brillant parcours. Bref, une BD à offrir à toutes les têtes blondes qui se passionnent pour les maths ou pour ceux qui ont déjà la tête dans la lune.

ah oui quand même.