7/10De beaux titres pour Noël chez Delcourt et Rue de Sevres

/ Critique - écrit par Cirriana, le 18/12/2021
Notre verdict : 7/10 - Des idées cadeaux à l'approche de Noel

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Une histoire populaire de la France chez Delcourt : 7/10

Une histoire populaire de la France chez Delcourt Ce titre vous propose une vision différente de l’histoire française c’est-à-dire l’histoire du peuple, l’histoire de la rue bref loin des lieux de pouvoir et des rois …de quoi est fait la France ?
On l'a appris aussi....

 

Pour notre historien c’est 2 choses : les impôts et la force publique. Et cela remonte assez loin… donc suivons notre historien Gérard Noirel à travers les âges pour découvrir nos racines.

Malgré sa pagination épaisse de 250 pages, ce premier tome n’est pas et ne se veut pas exhaustif, il rend accessible une vision d’ensemble de cette histoire commune.
Ah....

 

On aime ses petites cases allégées et ses textes courts, les illustrations résument bien les explications. Le style du trait simple est aéré et nous permet de rester concentré sur les faits et d’apprendre (ou de réviser) notre histoire.

Je crois que ce titre n’est pas un livre qui se lit de bout en bout mais qu’on aura plaisir à picorer de temps en temps. En bref un bon titre de vulgarisation de l’histoire française à s’offrir ou à offrir.
Une exploration sympa.

 

Kosmos chez Delcourt : 7/10

 

Un titre en noir et blanc sur les premiers essais russes dans la course vers la lune.

 
c'est beau hein.

 

Ce n’est pas un doc ce n’est pas non plus une fiction, c’est un mélange des deux. Il faut aimer naviguer entre ces deux genres. Les détails techniques, les personnages sont réels mais les faits sont (paraît-il) modifiés. On y découvre ici que le 1er homme à avoir marché sur la lune n’est pas américain mais russe et… qu’il, enfin, que c’est une femme qui plus est. On y découvre les stratégies et les secrets de l’URSS dans cette course pendant la guerre froide. La grande qualité de cette bd tient à ce noir et blanc remarquablement bien utilisé. Ces grands aplats noirs rendent le vide de l’espace sourd et profond. Le blanc surligne les traits du Soyouz, c’est franchement beau. Le titre n’est pas très bavard et on savoure les quelques bulles qui suffisent à comprendre les enjeux et le contexte.
simple et efficace.

 

En bref, même si le mélange du vrai et du faux peuvent perturber, on a aimé se plonger dans ces planches très sobres et puissantes.
minimaliste.

 

A la recherche du temps perdu, A l’ombre des jeunes filles en fleurs, Autour de Mme Swan 2/2 chez Delcourt : 4/10

 

J’ai tourné longtemps autour de cette bande-dessinée, en la prenant, en la reposant, j’ai cherché à l’aimer, à la découvrir et rien n’y fait je suis sacrément partagée.
Cher Swann.

 

L’idée d’adapter un monument de littérature est toujours délicat, on a en tête un titre assez récent : Claude Geux adapté en BD et qui s’en sort admirablement bien au vu du monstre sacré qu’il faut déstructurer.

Ici on attire forcement le lecteur avec la promesse de lire du Proust facilement. Facilement car s’ingurgiter 7 tomes il faut avoir le temps et l’envie et facilement car l’exercice de la BD est aussi de résumer et de mettre en image des mots.
très chère surveillez votre language.

 

Donc on a envie de pouvoir se dire que une fois dans notre vie de lecteur on a lu du Proust, on a touché du doigt cette icône de la lecture difficile.

Je me suis lancée et relancée à l’assaut et rien n’y fait. Est-ce le dessin un peu désuet, simpliste voir parfois loupé ? Est-ce les longueurs de textes choisis qui casse le rythme des bulles où disons-le clairement l’action n’est pas le maître mot ? J’étais partie pour une ballade de découvertes où l’auteur prenait son temps, j’étais prête à lire ses longues descriptions, à découvrir le sens du mot et apprécier les tournures littéraires mais le charme n’a pas opéré.
un peu de texte ?.

 

Je repars inculte et frustrée. Mais n’ayant pas dit mon dernier mot, j’ai jeté mon dévolu sur un livre audio de Proust et devinez quoi… j’ai aimé, mais ça c’est une autre histoire !

 

Idiss chez Rue de Sèvres : 9/10
Idiss.

 

« J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss. Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914. Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé. Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d'amour de son petit-fils. » voilà …qu’est ce qu’on peut ajouter aux mots de Robert Badinter ?
Paris au début du siècle dernier.

 

Cette histoire est belle et triste en même temps, on y parle beaucoup d’amour mais aussi de haine. On découvre l’histoire de cette famille d’immigrés qui traverse la grande Histoire, on entre dans leurs intimités grâce à ce petit fils et on éprouve avec eux toutes les épreuves de la vie. Les teintes pastels font merveilles, elles amènent la poésie nécessaire à ce récit dur mais aussi une touche de douceur dans ces pays froids. Le récit, bien qu’allant en profondeur dans les causes des maux, reste très pudique, c’est un bien beau témoignage que nous livre ici Badinter tant sur sa famille que sur ce demi-siècle.
et des heures moins heureuses.

 

Pour la justesse du récit, la qualité de l’illustration on recommande chaudement cette bande-dessinée et puis une piqure de rappel d’Histoire n’est jamais inutile.
Pour des dénouements pas toujours heureux.