6.5/10Under - Tome 2 - Goliath

/ Critique - écrit par plienard, le 31/10/2011
Notre verdict : 6.5/10 - Dessous affriolant (Fiche technique)

Tags : bec christophe tome disponible livres raffaele stefano

Une grosse bê-bête et ses milliers de petites progénitures se cachent dans les égouts de Mégalopole. Le maire veut tout nettoyer, quitte à tuer des innocents. L’équipe de Wilson Jericho va avoir carte blanche sur les moyens à utiliser. La nouvelle série de Christophe Bec et Stefano  Raffaele prend ici fin.

Under est la nouvelle série du duo de Pandemonium, Christophe Bec et Stefano Raffaele. Ils nous livrent, ici, le second tome qui met fin (à priori) au récit. Pour rappel, des milliers d’araignées ont pris possessions des égouts de Megalopol. Très discrètes pour l’instant, plusieurs morts suspectes mettent la puce à l’oreille des autorités.
Froussard !
La Sewer police, que l’on pourrait aussi appeler, la police des égouts, enquête. Mais elle doit affronter deux ennemis avec les clans des parias – population mise au ban de la société et qui a trouvé refuge dans les égouts – et une reine qui ne s’est pas encore montrée.

Ce deuxième volume est annoncé comme étant la fin de l’intrigue commencée au tome précédent. Mais, il y a comme un goût d’inachevé dans la bouche du lecteur quand il tourne la dernière page. Une impression étrange où les auteurs auraient été trop rapidement sur certains passages et pas sur d’autres.

Maniant avec efficacité le suspens, l’éloge de Christophe Bec n’est plus à faire. Sanctuaire (en tant que dessinateur et prochainement chroniqué sur Krinein à l’occasion de la sortie de l’intégrale en coffret chez les humanoïdes associés), Carthago ou encore Bunker en sont des exemples probants.
C'est un petit sac ?
Il semble bien pourtant que le diptyque s’avère trop petit pour tout ce qu’il voulait dire. Le traitement consacré au maire est rapidement survolé, les rapports entre Sandra et Wilson sont à peine effleurés (bien qu’un peu mieux traité dans ce second volume) et surtout l’affrontement avec la reine est carrément décevant. Quelques coups de fusils, trois tirs au lance-flammes seront les quelques saillies entre les protagonistes et la bête. Sans aller jusqu’à vouloir du gore, on n’aura jamais droit à un transpercement en direct. Et ce ne peut pas être une peur du dessinateur de ne pas arriver à nous montrer un beau corps transpercé par une patte. Son dessin est particulièrement réussi, ses ambiances parfaitement rendues et les corps déchiquetés plutôt crédibles. Apparemment, les auteurs veulent jouer sur l’impression, le suggéré. Pourquoi pas, à certains moments c’est même très réussi : la mère sur le point d’accoucher cernée par les whites ladies ou les araignées sortant du corps des bébés, ça fout les jetons ! Mais on reste sur notre faim. C’est un peu comme si on nous présentait un bon gâteau au chocolat et que l’on nous apportait une assiette avec les miettes du gâteau déjà mangé.

Malgré tout, la série est plaisante. Les deux tomes forment évidemment un tout qu’il est préférable d’avoir pour profiter de tous les ressorts. Et malgré la frustration du déroulement, on se prend à envier une suite qui se veut possible grâce à la fin ouverte.


Promenons-nous dans les ...égouts.