7.5/10Under - Tome 1 - Whites ladies

/ Critique - écrit par plienard, le 05/09/2010
Notre verdict : 7.5/10 - série B…..D (Fiche technique)

Tags : her white tome women with for that

Lors des tournées de surveillance de la Sewer Police, Wilson Jericho, un ancien flic, et son équipe, rencontrent des animaux terrifiants, mais aussi des morts suspectes.

Wilson Jericho, un ancien flic, fait maintenant partie de la Sewer police qui vérifie et surveille les égouts de Mégalopol. Il va devoir gérer l'arrivée d'une jeune étudiante, Sandra Yeatman, plutôt jolie au demeurant, et qui fait des études de cryptozoologie. Les égouts sont, pour elle, l'occasion de trouver des animaux extraordinaires, censés ne pas exister.


Un flic avec le traumatisme d'être responsable de la mort de son coéquipier, une jeune étudiante sexy, un maire qui privilégie les fêtes pour sa réélection plutôt que les avertissements du chef de la police des égouts, des animaux cauchemardesques et gigantesques, la mort de pauvres clochards... Voilà bien les ingrédients d'un film de série B. Du déjà vu, un scénario mince comme une feuille de papier Q. On se demande si la sauce que le scénariste nous a préparés ne va pas être trop indigeste. Et figurez-vous que Christophe Bec, car c'est lui dont il s'agit, se vante même d'avoir imaginer son scénario à partir de ces fameuses séries B. Et le bougre arrive à nous intéresser et à nous passionner. Il est vrai que le monsieur n'est plus à présenter : Carthago,
Bunker, Sanctuaire, pour les plus célèbres, Christophe Bec nous a habitués à de la qualité et surtout à créer des univers mariant fantastiques, peur et psychologie. En cela, il est souvent aidé par des dessinateurs de talent qui ont su retranscrire à merveille ses atmosphères pesantes.

Pourtant ici, on n'arrive pas à totalement être impressionné par l'histoire. Le dessin de Stefano Raffaele (Pandemonium avec Christophe Bec) est pourtant dans la droite ligne de ce qu'on a déjà vu dans d'autres albums de Christophe Bec, un dessin réaliste mais qui reste peu expressif dans le rapport entre les personnages. Ils semblent peu fouillés. On se doute bien que Wilson va se taper Sandra. Mais on aurait aimé un peu plus de psychologie. Une grosse araignée et un grand crocodile blanc, ça semble un peu léger pour nouer des liens. S'en suivra une scène de rupture pour le moins étonnante et qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Si les rapports humains entre personnages sont un peu délaissés, l'action quant à elle est un peu plus présente. Quelques scènes de poursuites dans les égouts, quelques fusillades, quelques scènes effrayantes pimentent l'album. Mais le tout semble désordonné, sans réels liens temporels.


Au final, on se demande où ont voulu aller les auteurs. Veulent-ils nous présenter de nouveaux personnages pour implanter une nouvelle série dans le monde suralimenté de la bande dessinée ? A priori, non, car ce ne doit être qu'un diptyque. Ont-ils voulu nous orienter sur la frayeur de la possible présence d'une araignée géante ? ou sur la présence de parias surarmés dans les égouts, ou sur l'existence d'animaux extraordinaires ?

Au final, les auteurs se sont perdus dans les méandres de leur imagination et nous ont abreuvés d'une série B de la bande dessinée. C'était peut-être l'objectif  ?