8/10Sortilèges, cycle 1 - Tome 2

/ Critique - écrit par plienard, le 29/07/2013
Notre verdict : 8/10 - On est ensorcelé ! (Fiche technique)

Tags : tome dufaux jean dargaud cycle munuera sortileges

Une pincée d'écriture de Jean Dufaux, un tube de couleur de Sédyas et le coup de crayon de José Luis Munuera et abracadabra, voici le second Sortilèges chez les éditions Dargaud.

La productivité de Jean Dufaux est tellement intense qu’il est parfois difficile de suivre ses sorties qui s’entremêlent. Ainsi, le mois de Juin, on a vu un nouvel album de Murena (le tome 9) et chez le même éditeur Dargaud, la seconde partie de Sortilèges qui clôt le premier cycle. Et oui, réjouissez-vous par avance, il y aura deux autres albums !


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Vous l’aurez donc compris, on prend du plaisir à la lecture de cet album (et de la série en général). Blanche d’Entremonde a hérité du trône à la mort de son roi de père. Et pendant qu’elle livre une farouche bataille, sa propre mère complote dans son dos pour que ce soit son frère qui devienne le prochain roi. Blanche va alors demander l’aide d’Horibili, un vil magicien, et va retrouver par hasard, Maldoror, le seigneur du monde d’en-bas, en proie comme elle, a une lutte intestine du pouvoir.

Magie, amour, complot, lutte de pouvoir, voilà le cocktail de Sortilèges que Jean Dufaux nous a préparé. Plutôt bien dosé, il y joint une pointe d’humour avec des personnages vils comme Horribili. Les personnages, d’ailleurs, sont assez caricaturaux et loin d’être manichéens. Blanche, par exemple, si elle est le dindon de la farce (pour l’instant), elle est loin d’être une vierge effarouchée (contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser). De même, Maldoror, le maître des ténèbres, est en proie à des sentiments contradictoires entre l’amour qu’il porte à Blanche et la méchanceté qui sied à un noble de son rang.

Ajoutez à cela le talent de José Luis Munuera, le dessinateur, qui donne à ce conte, un style un peu disneyen très adulte. Mais on retrouve  surtout son style avec ses personnages longilignes et ses grandes cases et où son dessin dynamique s’exprime à merveille. Il est vrai que j’ai une petite faiblesse pour cet auteur depuis longtemps, qu’il fasse de la SF avec Nävis, de l’aventure avec Spirou ou des contes avec Blanche. Et que dire des couleurs de Sédyas qui donnent à l’album toute sa beauté. On y retrouve ses ambiances mystérieuses que l’on avait sur Fraternity (une autre série avec José Luis Munuera).

Un trio d’exception qui continue avec deux autres albums pour un cycle II.


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