9/10Sanctuaire, l'intégrale

/ Critique - écrit par plienard, le 17/11/2011
Notre verdict : 9/10 - Y’a y’a qu..qu .. quelqu’un ?? (Fiche technique)

Tags : sanctuaire bec dorison integrale christophe humanoides evaluation

Les humanos préparent les fêtes et nous appâtent avec le fabuleux triptyque de Xavier Dorison et Christophe Bec. Les deux auteurs montrent qu’il est possible de faire aussi bien, sinon mieux, qu’au cinéma.

Le chef-d’œuvre de Xavier Dorison et Christophe Bec est réuni dans une intégrale sous coffret par les humanoïdes associés. Il est des séries qui marquent le monde de la bande dessinée et celle-ci en est une. Summum du fantastique, de l’horreur, rarement une bande dessinée aura réussi à insuffler autant de réactions souvent réservés au cinéma. Croisement entre Alien et Abyss, les deux auteurs réussissent l’amalgame complet dans un média peu habitué à ce genre. Chaque case semble être sortie d’une bande photographique, jouant sur l’obscurité et des couleurs quelquefois saturées.


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L’USS Nebraska est envoyé en méditerranée près des côtes syriennes en pleine tension internationale entre les USA et la Syrie. L’équipage, en pleine santé (pour l’instant), part pour une aventure à laquelle il ne s’attend pas. Détectant un signal inconnu, après avoir dérivé suite à une absence inhabituelle du contrôleur radar, le submersible et son équipage partent vérifier qu’il ne s’agit pas d’un piège syrien. Il découvre, dans une caverne sous-marine, un sous-marin russe, le Youbrénin, vieux de plus d’un demi-siècle, gisant devant une énorme et fantastique porte sculptée. Les américains sont devant une énigme qu’ils vont tenter de résoudre et surtout devant un sanctuaire. Les malheurs commencent.

Après avoir exploré le sous-marin russe, si la raison de sa présence n’est pas encore résolue, les américains savent au moins pourquoi il est stationné là. Des malades suspects, une explosion en sont les causes. Mais qu’est-ce qui a provoqué ces incidents ?
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D’autant que comme une réplique du passé, un cas de peste bubonique, des hallucinations apparaissent parmi les membres de l’équipage, jusqu’au chef mécano qui détruit les moteurs du submersible. Tout le monde perd les pédales. Et si la solution venait de cet étrange temple d’une civilisation ancienne nommée Ougarit ?

Les malheurs s’accumulent au fil des heures. Entre mutineries et trahisons, chacun veut sauver sa peau. Le commandant Hamish monte une expédition de secours pour les hommes envoyés dans le sanctuaire. Le spectacle va être à la mesure des événements : horrifiques !

Au gré des pages, la tension monte en peu plus. Trois albums, de qualités toujours égales, et où on se croirait devant une grande production américaine avec Johnny Depp dans le rôle de June et Bruce Willis dans le rôle de Cobb, ou encore Morgan Freeman. Mais Dorison et Bec ont l’élégance de ne pas finir leur triptyque à l’américaine. Très critique sur le comportement humain, la fin est un peu mystique, laissant le lecteur choisir, car chacun est maître de son existence.


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