ATTENTION : CONTENU RESERVE A UN PUBLIC AVERTI

Les images et textes à caractère érotique, pornographique ou violent contenus dans cette page peuvent choquer certaines sensibilités. En consultant cette page, vous attestez être majeur au regard de la loi française et vous prenez vos responsabilités par rapport à son contenu.

CONSULTER QUITTER

5.5/10Profesor Furia : leçon de savoir-vivre - La classe américaine selon Furia !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 04/07/2011
Notre verdict : 5.5/10 - Les doigts de l'homme ! (Fiche technique)

Tags : histoire ecrit vie classe jesus roman jean

Méchant, cruel et cynique rien ne semble arrêter le professeur Furia. Fier de son succès comme de son énorme b... , il décide de dispenser son immense savoir en ouvrant une école. C'est le bon moyen pour lui de rançonner les plus faibles et de savourer des l'humour noir. Cependant, comme toutes les choses extrêmes, ce n'est pas le genre d'ouvrage à confier à toutes les mains.

Les amateurs de Lucha Libre le connaissent très bien. Comment oublier le Professeur Furia ? Cet être aux manières plus que douteuses est l’un des héros masqués issue de l’imagination fertile de Jerry Frissen. Avec Witko au dessin, les deux compères décident de mettre un coup de pied dans la fourmilière et de présenter un personnage aux antipodes de leurs autres créations. Loin de l’absurdité et des couleurs, Furia est l’incarnation de la méchanceté et de la cruauté du magazine. Un recueil baptisé « leçon de savoir vivre » voit le jour et c’est l’opportunité rêvé de faire un plongeon dans la crasse, la vraie.


Leçon 1 : vivre dans le dénouement !
Furia est un catcheur au passé houleux et xénophobe qui décide de faire profiter la jeunesse de son savoir en ouvrant un gymnase de lucha libre (le catch Mexicain). Du catch, vous en aurez un peu lorsque le professeur va tabasser, punir, rançonner et torturer ses élèves moyennant toutes formes de rétribution possible : argent, vêtements, mère de famille, stéréo ou même un peu de tout ça. La morale douteuse de Furia sera le point central de cet album et nous pouvons distinguer trois grandes phases dans ce recueil qui au milieu de quelques épisodes inédits, regroupe la vaste majorité des histoires publiées dans Lucha Libre. Tout d’abord, Furia massacre ses élèves et n’hésitent pas à leur demander de lui torcher le cul. Ensuite, ses élèves, assidus, finissent par trouver le moyen de se venger occasionnellement et à (presque) dépasser le maître. L’épisode des fourmis est un exemple frappant (au sens propre comme au figuré) de cette transition. Cela fait même peur de voir que l’infâme professeur fait des émules (parmi les survivants). Enfin, le maître parvient à devenir encore plus infect et il sera même amené à se dépasser pour faire honneur à ses élèves qui sont même sa petite fierté comme lors de son anniversaire.


leçon 2 : être observateur !
Cependant, c’est loin d’être parfait et tous les épisodes ne se valent pas. Ce constat vaut même pour le public averti qui aurait résisté à cette humour corrosif. En effet, Furia n’a pas de limite mais il a parfois tendance à se répéter tellement qu’il en perd un peu le rythme. Il faut dire qu’à plus de 120kilos pour 1m60, l’homme, déjà vieux sous son masque, manque de souffle. Il en deviendrait presque moralisateur (voir l’épisode de l’Eglise). Par ailleurs, si les amateurs d’humour noir y trouveront leur compte, les autres passeront leur chemin en courant tant la vulgarité et l’obscénité du personnage peuvent faire peur.

Il en est de même pour le dessin. Volontairement glauque et sale, l’ambiance en devient presque palpable. Cependant, il faut reconnaître que nous sommes loin d’une œuvre agréable et détaillé. Tout semble avoir été aspergé par les excréments de Furia. Ainsi, les amateurs seront enchantés de cet état de fait mais les autres se diront que c’est un livre abject qui souille l’esprit pur des plus jeunes.


Leçon 3 : savourer l'instant présent !
Amoral ou jouissif selon les avis, le Professeur Furia dispense des leçons d’une rare violence. Habitué à choquer sur un format court, cet album parvient difficilement à le mettre en correctement en valeur. Ainsi, le rythme s’essouffle parfois même si paradoxalement, les fans regretteront la faible quantité de blague et/ou de nouveauté de cet album.