7/10Pin-up - Tome 10 - Le dossier Alfred H

/ Critique - écrit par plienard, le 25/11/2011
Notre verdict : 7/10 - L’ombre d’Alfred (Fiche technique)

Tags : pin tome yann berthet philippe pages alfred

Dottie se retrouve en face d’une figure du cinéma, le maître du suspense, Alfred Hitchcock qui vient de perdre son égérie. Deux fortes personnalités qui s’affrontent dans un dixième épisode de Pin up où les femmes de Philippe Berthet sont toujours d’une grande beauté.

Dorothy Partington, dit Dottie, est en pleine filature. Elle est désormais détective privé, et elle enrage de s’être fait semer. Lorsque, tout à coup, une femme vient se jeter sur sa voiture. Elle est couverte de coups de fouet dans le dos et effrayée par « le gros ». Une ombre se dessine alors dans la forêt et Dottie se persuade de la suivre. Après de veines recherches, elle retourne à son véhicule où le corps de la jeune femme a disparu.


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De pêcheuse de serpent venimeux à Hawaï à détective privée à Hollywood, le parcours de Dottie est pour le moins riche et mouvementé. Elle se retrouve confrontée, ici, à un maître du suspense en la personne d’
Alfred Hitchcock dont l’actrice principale est portée disparue. Dottie va alors enquêter dans un monde où les langues de vipères pullulent. Rien de très différents de son précédent travail, finalement.

Yann et Berthet, respectivement au scénario et au dessin, nous reviennent en grande forme pour un dixième album de Pin up. Une intrigue prenante dans le monde fantasmé (quoique...) du Hollywood des années cinquante où Yann aime mélanger personnages célèbres (ici, Alfred Hitchcock), réalité historique et fiction. On regrettera, pourtant, le début des dialogues où Dottie jure comme un charretier à longueur de phrase. Des « Shit » et autre « Fuck » dans une si jolie bouche, c’est quand même malheureux. Quand on connaît la vie du personnage, on ne devrait pas s’en étonner. Mais, personnellement, je n’arrive toujours pas à m’y faire. Il y a un certain décalage entre la beauté et la tenue de Dottie et son langage quelque fois « léger ».
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Et pourquoi garder des termes anglo-saxons ? Sont-ils plus classes qu’un « putain » ou « merde » ? Ça donne un côté plus couleur locale, c’est certain, mais ça reste des injures quelque soit  la langue. Cela fait dix albums que ça existe, gageons que ce ne devrait pas changer de sitôt.

On prendra notre mal en patience et du plaisir à voir les superbes dessins de Berthet. Il sait dessiner les belles femmes, au point de se demander s’il sait en dessiner une laide.

On retrouve donc tous les ingrédients de la série Pin up, qui depuis 17 ans, nous surprend sans cesse. Dottie est un personnage à la personnalité très forte, dont le parcours est assez chaotique. Ses géniteurs ne sont pas tendres avec, mais c’est toujours un plaisir de la voir s’en sortir. Par contre, si elle pouvait surveiller son langage !


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