5.5/10Périple de Baldassare (le) - Tome 1 - Le centième nom

/ Critique - écrit par plienard, le 12/08/2011
Notre verdict : 5.5/10 - Un conte du 100ème nom (Fiche technique)

1666 est l'année de la bête. Certains recherchent donc un mystérieux livre, le centième nom, qui pourrait les sauver de l'apocalypse. Adapté du roman d'Amin Maalouf, cette bande dessinée voit le détour pour son dessin.

Le périple de Baldassare est un livre d’Amin Maalouf paru en 2000. auteur de romans dont le Rocher de Tanios (Prix Goncourt 93), il voit ici son livre adapté par Joël Alessandra (Instinct sauvage chez Casterman, Fikrie et Retour du Tchad chez la boîte à bulles).


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Nous sommes en 1665, Baldassare, libraire réputée, voit débarquer chez lui de nombreuses personnes inquiètes de l’année de la bête, 1666, date prédite de l’apocalypse. Un livre pourrait écarter le danger, le livre de Mazandarani, le centième nom. Et par pur hasard, Baldassare va être en possession de ce livre qu’il va aussitôt vendre à un noble français. Se rendant compte de son erreur, il va chercher à le récupérer et va partir à Constantinople avec ces deux neveux, Habib et Boumeh, et une imprévue la « veuve Marta ».

Joël Alessandra nous illumine de ses dessins aux couleurs ocres pour son adaptation du roman d’Amin Maalouf. Pourtant la beauté des couleurs et des dessins ne saurait masquer le rythme lent et haché de l’intrigue. Il y a pourtant quelques moments de grâce, comme la relation naissante entre Marta et Baldassare. À l’inverse la recherche du livre devient inutile, et surtout on comprend mal ce qui pousse réellement le libraire à retrouver ce bouquin et comment un livre mythique passe, tout à coup, d’introuvable à presqu’en libre service. Rajoutons que la calligraphie des pensées de Baldassare sont parfois illisibles ce qui demande beaucoup d’effort au lecteur.

Le découpage de l’album alternant cases délimitées et dessins sans limites est fait avec talent et donne une certaine féérie, même si on s’approche quelquefois plus du croquis. Cela renforce en tout cas l’impression de voyage que Baldassare entreprend.

Bien que le fil conducteur du livre soit ténu, le lecteur accepte de le suivre. Mais c’est surtout pour connaître la suite de la relation avec Marta.


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