Nelson - Tomes 1 et 2
Bande Dessinée / Critique - écrit par juro, le 02/05/2004 (Tags : eur nelson tome hugo victor livre livres
Nelson est promis à un avenir serein au pays de la bande dessinée pour quelques albums mettant encore en scène sa bonne bouille et quelques autres diableries.
Pourrir la vie d'une personne n'est pas bien compliqué, parole d'expert. Une petite attention malencontreuse par ci, une entourloupe par là et pour couronner le tout un grand coup de hache dans le dos. La méchanceté humaine n'a pas d'égal mais alors que penser de la perversité démoniaque engendrée par le Diable en personne, les atrocités de Belzébuth, Baal et autres Satan comptent parmi les pires sévices... ou presque car celles produites par Nelson le sont toutes autant. Venant tout droit de Suisse, les aventures du diablotin mettent le feu au lac à base de comique strips de trois à quatre cases. Petit, orange, facétieux, le personnage n'est pas sans rappeler un grand nom de l'humour des comics strips mais qui donc ?
L'histoire est simple : Julie, jeune femme de son état casse une chaîne de messages par Internet, elle est alors immédiatement frappé par la malédiction contenue dans les message, c'est-à-dire un diablotin orange au sourire en coin bien carnassier. La pauvre jeune femme va alors devoir supporter les délires et les blagues de goût douteux du résidant de l'Enfer. A cela, il faut rajouter la présence de Floyd, le labrador de Julie qui est à la fois le complice et le souffre douleur de Nelson dans ses péripéties.
Même s'il parvient souvent à ses fins, le diablotin est pourtant lui aussi souvent victime de ses propres pièges et au fur et à mesure des pages, ses délires diaboliques au quotidien sont de plus en plus évocateurs d'une autre boule de poil orange. En effet, la ressemblance est frappante avec Garfield au niveau des thèmes abordés (nourriture, bêtises en tout genre, relation dominant/dominé). D'autant plus que le trio est là aussi composé des mêmes éléments : le personnage principal toujours prêt à réaliser un mauvais coup, le maître gentil mais toujours un peu à la masse et le chien victime des quatre cents coups.
Cependant, Nelson se distingue aussi de Garfield par le style graphique en flash utilisé par Bertschy (Smax) qui rend dynamique la lecture des strips et qui permet d'avoir des fonds de cases et des détails plus travaillés que dans la bande dessiné de Jim Davis. Les gags sont assez convenus mais parviennent néanmoins à arracher un sourire, en se basant plus sur le comique de situation que sur les phrases chocs qui ont fait la réputation du chat couleur gingembre. L'ensemble est bien coloré et le lettrage rend la lecture facile... le tout se dévore rapidement.
Cent quatre vingt strips dans ce premier album parmi les sept cents parus jusqu'à maintenant promettent à Nelson un avenir serein au pays de la bande dessinée pour quelques albums mettant encore en scène sa bonne bouille et quelques autres diableries.
Liste des albums (mise à jour au 10 novembre 2009) :
Tome 1 - Diablotin à domicile (2004)
Tome 2 - Catastrophe naturelle (2004)
Tome 3 - Calamité à plein temps (2005)
Tome 4 - Démon de midi (2006)
Tome 5 - Super casse-pieds (2006)
Tome 6 - Crapule King Size (2007)
Tome 7 - Tête à claques (2008)
Tome 8 - Né pour nuire (2009)
Tome 9 - Fainéant génétique (2010)