7/10Miss Octobre - Tome 1 - Playmates, 1961

/ Critique - écrit par plienard, le 17/11/2012
Notre verdict : 7/10 - Ariel lave plus blanc ? (Fiche technique)

Tags : miss tome desberg octobre stephen livres pages

Le duo Desberg-Queireix que l’on avait déjà entrevu sur deux albums d’All Watcher ou un album de la seconde saison d’Empire USA, se réunit une nouvelle fois pour Miss Octobre, toujours aux éditions du Lombard.


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Dans l’Amérique des années 60, une jeune femme, devenue sourde à la suite d’une agression, vole de richissimes propriétaires de L.A. Dans le même temps, la L.A.P.D. est sur les nerfs. Un tueur en série la nargue en mettant en scène le meurtre de jeunes femmes en prenant en photos les corps dénudés des victimes dans des poses de pin-up. Déjà deux meurtres avec Miss Janvier et Miss Février.

Stephen Desberg aime l’Amérique et il nous le prouve une fois de plus avec cette toute dernière série. Dans le pur style de L.A. confidential avec ses flics à la limite et ses femmes fatales (merci au dessinateur) le tout dans une société américaine pourrie à la James Ellroy, on a là un bon polar mis en image efficacement par Alain Queireix.

Les femmes sont sexy à souhait, les hommes de parfaits salops. L’intrigue, pardon, les intrigues qui s’entremêlent ne permettent pas encore de voir où cela va nous mener. Ce premier album étant, comme il se doit, un album de présentation des personnages et de mise en place des éléments. On suit ici le récit de Viktor Scott, la jeune et superbe femme qui a été agressée.

Dans cette ambiance sixties, les personnages de Desberg sont ambivalents. Entre la douce et jolie Viktor avec ses airs d’innocente victime qui est en même temps une voleuse froide et manipulatrice, ou le lieutenant Clegg Jordan à la fois bon père de famille protecteur qui entretient des rapports avec les prostituées, seul Ariel Samson, le collègue et adversaire de Clegg, ne semble pas jouer de double jeu. C’est une ordure et une belle.

Une nouvelle série de Stephen Desberg et on imagine déjà une histoire sur six albums. C’est trompeur, car ici on nous annonce un triptyque pour ce qui se présente déjà comme un bel hommage au polar sur le Los Angeles des années 60.


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