8/10Millénium - Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

/ Critique - écrit par plienard, le 22/03/2013
Notre verdict : 8/10 - Punk is not dead (Fiche technique)

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Qui n’a pas entendu parler de Millénium ? Entre les romans de Stieg Larsson – trois au total –, le film et la série télé, voici un nouveau média qui s’attaque à nous raconter l’enquête de Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander, les personnages principaux. Il s’agit, bien-sûr, de la bande dessinée avec Sylvain Runberg au scénario et José Homs au dessin.


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Mais revenons tout d’abord à l’histoire : Mikael Blomkvist est un célèbre journaliste en Suède. Il travaille pour le magazine Millénium. Pourtant, « super Blomkvist », comme il est surnommé, est obligé de se mettre à l’écart du journal à la suite d’un procès perdu contre le groupe Wennerström pour diffamation grave. C’est alors qu’Henrik Vanger, un vieil homme d’affaire, lui propose de reprendre l’enquête sur la disparition d’Harriet, sa nièce, il y 44 ans. Dans le même temps, Lisbeth Salander, une jeune punk asociale voit son tuteur malade être remplacé par la pire des ordures.

L’auteur des carnets de Darwin (3 tomes chez Le Lombard), du récent tome 2 d’Agence Interpol (Dupuis) et d’Orbital (Dupuis), est sans doute le plus indiqué pour adapter les romans de Stieg Larsson, travaillant lui-même en Suède une partie de l’année. Il est associé ici au dessinateur José Homs qu’on a pu lire dans le très beau diptyque L’angélus de la série Secrets chez Dupuis.

Avec des couleurs presque blafardes, on plonge dans l’univers suédois où tout le monde se tutoie. Une étrangeté culturelle qui résonne étrangement pour le lecteur francophone. En effet, par souci d’égalité, les scandinaves tutoient facilement leur interlocuteur et donc, tout au long de l’album les personnages se tutoient même sans réellement avoir de liens. Il faut donc passer outre cette particularité car pendant un bon tiers de l’album vous essayez de comprendre comment il se fait que certains personnages se connaissent si bien. L’option prise par José Homs rend aussi cet univers scandinave avec des couleurs extrêmement illuminées, comme si une lumière blanche et puissante inondait les décors.

Côté intrigue, on suit en parallèle l’enquête de Mikael et l’existence borderline de Lisbeth. On découvre une société suédoise pas si jolie que ça, avec ses brebis galeuses. Mais Mikael et Lisbeth vont chercher à les remettre dans le droit chemin à leur manière, notamment avec Lisbeth et son nouveau tuteur qui donnent les scènes les plus impressionnantes.

Une bonne adaptation des romans qui donnent envie de les lire mais surtout qui nous donne envie de découvrir la suite.


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