8/10Masqué - Tome 1 - Anomalies

/ Critique - écrit par plienard, le 25/01/2012
Notre verdict : 8/10 - Pour lire heureux, lisons Masqué (Fiche technique)

Tags : tome masque anomalies paris lehman ville braffort

Quand Delcourt fait du super-héros, ce n’est pas toujours au travers de Panini. Serge Lehman et Stéphane Créty se sont associés pour créer un héros français dans un futur fantasmé. Il reste à lui trouvé un costume et un masque !

Masqué sera peut-être la série événement chez Delcourt en 2012. Quatre albums prévus en un an avec le tome 2 pour Juin 2012, le tome 3 en Octobre et le tome 4 en Janvier 2013. Si le délai de parution est court pour une série n’ayant qu’un seul dessinateur, Stéphane Créty, l’événement ne tient pas à ce fait. D’un format classique franco-belge, l’histoire propose un super-héros. Rien de bien exceptionnel, me direz-vous. Et bien, détrompez-vous, un super-héros – comme dans les comics – français dans un format franco-belge, si ça, ça ne vaut pas le coup d’œil !


Frank est fort des bras !
Frank Braffort, ancien soldat blessé en cours de mission, revient à Paris, chez sa sœur Raphaëlle. La ville a bien changé depuis ses six années d’absences. Devenue une mégalopole gigantesque, elle est gouvernée par le nouveau préfet, Joël Beauregard, mais surtout, est marquée par d’étranges phénomènes, les « anomalies », où la matière inerte s’agglomère pour former d’autres objets, dont certains aux allures anthropomorphes telle que le glisseur-mirage (qui n’est pas loin de rappeler le surfeur d’argent).

Le scénariste de cette série s’appelle Serge Lehman. Romancier de science-fiction, il signe le cycle de F.A.U.S.T. dans les années 90. Auteur de bandes dessinées, telles que La brigade chimérique, La saison de la couleuvre, Thomas Lestrange, il a aussi adapté la trilogie de Nikopol d’Enki Bilal pour le film Immortel, ad vitam.


Mélissa Taleb.
Stéphane Créty est donc aux pinceaux de cette bonne bande dessinée. À son actif, il a déjà une quinzaine d’albums dont Salem la noire, Acriboréa ou les fléaux d’Enharma. Si, dans les premières pages, on retrouve de fortes ressemblances avec la série Spyder (Decourt) tant dans le style que dans les couleurs (Gaëtan Georges), et si on se demande comment Raphaëlle peut se tordre autant la jambe en téléphonant dans son canapé, on se prend vite à cette ambiance futuriste.

Des voitures volantes, des écrans de télé virtuels, des forces surnaturelles, un Paris fantasmé mais reconnaissable (avec un quartier de La Défense dont on identifie bien les tours) et un super-héros (qui s’ignore ?), il est clair que ce premier album sert d’introduction et de mise en place. Loin d’être rébarbatif ou ennuyeux, il nous donne envie de connaître la suite et d’en savoir plus sur ces « anomalies ».


DR.