6/10Lucha Libre - Intégrale 2 - It's the final countdown !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 16/10/2011
Notre verdict : 6/10 - Lucha Libre Max ! (Fiche technique)

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Une intégrale inégale mais où souffle toujours le vent du catch et de l'héroïsme. Si les Lucharores 5 sont toujours au top, d'autres séries sont moins impressionnantes. Cependant, les fans y trouveront leur compte de prises en tout genre et de coups tordus.

Lucha Libre revient dans cette ultime intégrale. Après un premier (gros) volume indispensable, Frissen et sa bande (Bill, Gobi, Inès, … ) remettent le couvert pour conclure l’aventure Lucha Libre. En effet, ce recueil contient les albums 7 à 13. Ainsi, lorsqu’un tel pavé sort, le lecteur peut espérer (outre un objet de collection), une série de bonus ou goodies. Des anecdotes frappantes ou un kit pour un masque de catch. C’est pourquoi, dans son grand amour du catch, Krinein se lance dans la lecture de ce baroud d’honneur.


Téquila et les femmes, le romantisme sauvage et aride !
Au niveau des personnages, tous sont présents. Cependant, la qualité est très variable. Je reviens donc brièvement sur Le loup-garou de Solvang. Si la perspective de voir El Gladiator dans sa jeunesse est intéressante, notre héros peine à nous faire vibrer. La faute à une histoire un peu trop bâclée dans laquelle le héros semble trop différent de son tempérament habituel. De plus, le graphisme limité est plombé par quelques incohérences comme l’emplacement de blessures d’une page à l’autre ou un jeu de couleur déficient. De même, Paquito Furioso dans ces grandes œuvres est d’un intérêt limité. Quand on connaît le personnage (via Téquila), on ne peut qu’être dubitatif quant à son parcours dans cette mini série comique. Ok ! Il aime le disco, mais ça ne suffit pas pour nous donner la fièvre notamment à cause de sa prévisibilité. Mélindez de son côté, nous fait un parcours pas inintéressant. Du moins, au début. En effet, on retrouve le jeune « prodige » de la lutte dans des séquences toujours plus déjantées. Il tente de concilier le catch avec tout ce qu’il fait et cela lui donne souvent de sacrées migraines. En deuxième partie, il pratique moins le catch pour être davantage un sale gosse qui fait des bêtises. On perd alors ce clin d’œil « lucha » qui faisait son charme pour tomber dans la facilité.


Ils font le ménages mieux que Tony Danza !
Dans la catégorie, « gros crado », El Chef Gastronomio et El Profesor Furia sont les principaux représentants. Le premier apparaît dans un épisode où il nous livre sa recette culinaire favorite. Le tout sera fait sur fond de maux de ventre et de diarrhée diverse. Sans être incroyable, cela fait une véritable coupure entre deux aventures plus « proprettes » des autres séries. Furia de son côté, continue de « former » ses élèves même si l’on sent qu’il fatigue un peu plus en fin de volume. Il faut dire que le format plus long n’est plus de son âge mais il sait garder quelques tours dans sa poche.


King Katch a rencontré un argument percutant !
Les trois principales (et valables) séries selon moi, continuent de faire parler d’elles. Téquila, cependant, effectue un virage étonnant, pour ne pas dire décevant. Le puissant héros va s’éloigner de son côté : héros arpentant le désert mexicain pour molester des personnages hauts en couleurs et en personnalité. La série va devenir une sorte de bain de sang apocalyptique où tout semble crasseux et baignant dans l’huile de vidange. L’action deviendra confuse et sanglante. Le lecteur va ainsi perdre l’esprit originel de la saga.


Aïe ! ça pique !
La fin ouverte de l’album laisse sur sa fin surtout que le seul vrai combat valable (Téquila contre El Hijo de Leon Blanco) est devenu une métaphore abstraite. Graphiquement, la série évolue et devient plus manga. Dans l’absolu, je n’ai rien contre mais Téquila devient plus caricatural tandis que Chéryl change totalement pour perdre sa personnalité explosive au profit de la demoiselle en détresse. Heureusement, les Tikitis sont là pour remonter le niveau. Si leur première aventure était sympathique, la seconde est plus héroïque et déjantée. Les « retraités » doivent affronter Zeus et sa bande de monstres mythologiques. Le ton est guilleret, les personnages ne se prennent pas au sérieux tandis que les couleurs et les dessins sont plaisants. Les « vieux » assurent le spectacle.


Les Luchadores 5 en action !
La série qui a retenu mon attention est une fois encore les Luchadores Five. L’équipe est au plus mal et les ennemis sont partout. Mais au fil du récit, le groupe se ressoude et les claques volent comme en 40. L’esprit Lucha Libre s’exprime ici clairement et chaque personnage a le droit à son moment de gloire au milieu de l’avalanche d’événements. Les séquences d’action sont d’ailleurs superbes et utilisent les mouvements de la lutte professionnelle de très belle façon. Graphiquement, rien à redire, c’est propre, précis et l’ambiance est prenante. S’il ne fallait lire qu’une série, ce serait celle-là.

Cette intégrale est donc sympathique pour certains de ses héros même si l’on doit reconnaître une baisse du niveau général. Une seule ou deux séries ne peuvent pas tout porter sur leurs épaules, aussi larges soient-elles. Par ailleurs, ce qui avait également fait le charme du magazine, disparaît au fil des volumes. On perd ainsi les fiches biographiques, les affiches du golden age ou les informations sur le monde de la lucha libre. Les fans seront satisfaits mais les petits nouveaux devront plutôt s’essayer sur la précédente intégrale pour ce faire la main.


Chéryl toujours aussi tendre !


Les Pom Pom Ninjas après une dure journée de travail !