Lucha Libre - Tome 13 - Vivre vite, mourir jeune
Bande Dessinée / Critique - écrit par Canette Ultra, le 31/12/2010 (Tags : libre tome lucha savoureux humour univers auteurs
Cet ultime tome ne sera pas celui dont les fans se souviendront pour évoquer Lucha Libre le soir au coin du feu. Peu inspiré et parfois brouillon, ses quelques bonnes idées ou les quelques dessins sympathiques ne peuvent pas sauver le magazine.
Lucha Libre, le magazine, atteint le chiffre 13. Ironie du sort, c'est également le dernier numéro de la série. Le rédacteur en chef invoque des pressions diverses comme des lobbies marxistes, le FBI, des anarchistes et nous sommes à deux doigts d'une révolte de dinosaures partouzeurs de droite. Ce numéro, néanmoins, loin de toute effusion de larmes, semble se contenter de finir les séries entamées dans les précédents numéros. Ne vous attendez donc pas à un numéro plus gros avec des histoires inédites où tous nos héros seront impliqués.
Ouh là là Téquila ! Ainsi, Téquila ouvre le bal. Il jouit sans problèmes du titre d'histoire la mieux dessinée de l'album. Coloré, détaillé et dynamique, le récit du lutteur vert fait la part belle à l'action. Néanmoins, cela se fait au détriment de tout le reste et en plus de se terminer sur une fin très ouverte, la conclusion des combats semble bâclée. Téquila est certes puissant et un peu simple mais il ressemble un peu trop à Hulk dans ce récit. Lorsque tout semble se résoudre, des révélations peu inspirée viennent achever notre luchador. Ce n'est pas le combat final façon l'Incal qui sauvera les meubles.
It's the final countdown ! Les choses semblent dès lors aller de mal en pis puisque le Loup-Garou de Solvang arrive. El Gladiatore doit finir son enquête et retrouver sa Belle. Ainsi, au terme d'une action brouillonne au dessin approximatif, notre héros parvient tout de même à nous sortir une conclusion sympathique. Ce n'est pas suffisant mais c'est appréciable. La référence à Europe a dû donner du baume au cœur du catcheur à moins que ce soit une volonté de réparer une erreur de raccord. En effet, le Loup-Garou, en plus de pourrir la vie d'El Gladiatore, tue le récit en se prenant une balle. Jusque là, tout va bien mais le bras touché n'est pas le même entre la fusillade et la scène qui suit. Il est ainsi clairement touché à gauche mais il saigne à droite. Je ne connais peut-être pas la biologie de ces bêtes là me diriez vous.
Paquito Furioso est le suivant à venir rendre hommage au magazine. Son histoire prévisible est quelque peu exaspérante et on se demande presque si le jeune lutteur n'a pas profité d'une porte ouverte pour s'incruster dans le magazine. En revanche, les couleurs employées sont attrayantes (faut bien rester positif).
Les Lucharitos en revanche volent au ras des pâquerettes. Sans grande conviction, Mélindez enchaînent des gags qui semblent venir d'un autre temps. Il faut cependant reconnaître que sa coupe de cheveux a été la source d'inspiration de Justin Bieber (euh... c'est vraiment positif ça ?).
Je ... Te ... Détruiiiiiiiiiiiiiire !!!!!Pour clore cet ultime tome, quoi de mieux que le professeur Furia ? Dans un dessin plus détaillé qu'à l'accoutumé, le professeur enchaîne humour noir et blague macabre. Il semble cependant presque trop calme pour cet épisode mais il est fort agréable de suivre Furia et ses acolytes. Bête et méchant, il est tout de même égal à lui-même pour notre plus grande joie.
Un album dont le numéro ne porte pas spécialement bonheur à nos lutteurs. Si nous n'avions pas la préface, nous ne saurions même pas que c'est le dernier tant aucuns efforts ne semblent avoir été faits pour finir en beauté. Si certaines idées ou certains dessins sont sympathiques, il faut reconnaître que ce volume n'est pas le meilleur de la série. Les fans parviendront à aller au bout mais pas sans difficultés.