6.5/10Légende - Tome 6 - Le Secret des Éïles

/ Critique - écrit par plienard, le 08/01/2013
Notre verdict : 6.5/10 - La thérapie de Tristan (Fiche technique)

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Décembre 2012 fut le mois de Swolfs chez Soleil avec la sortie, tout d’abord, du tome 16 de Durango et ensuite le nouvel album qui nous intéresse, le tome 6 de Légende.


DR.
Tristan de Halsbourg, appelé aussi le chevalier errant, va confirmer son surnom. Il a abandonné le pouvoir qu’il avait reconquis. S’apercevant qu’il n’est pas un homme de pouvoir, ni fait pour régner, il reprend le chemin pour une quête peut-être plus difficile : se retrouver lui-même, retrouver le repos de son âme. Car la pauvre est bien tourmentée.

Yves Swolfs est l’auteur complet de cette série. Son trait réaliste et fin lui permet de nous emmener dans des contes tout à fait crédibles. C’est ici le cas avec cet album à la fois étrange et dérangeant.

Tristan est dérangé dans son sommeil par des rêves étranges, des éïles qui veulent lui voler son âme. Au gré de ses pérégrinations, il va alors retrouver son père, qui lui propose de se reposer afin de trouver « la clé de ces mystères ». Chose dite, chose faite. On va directement dans le rêve du chevalier errant qui va devoir sauver un gamin des geôles d’un tyran avant la montée des eaux qui doit tout détruire.

Le trait réaliste de Swolfs est donc soumis aux récits surnaturels des rêves de Tristan. Il convient de s’en souvenir si l’on ne veut pas être décontenancé par certaines choses étranges ou bizarres du récit : les personnages se parlent par la pensée, des châtelains qui sèment la terreur de bien étrange manière, un serpent de rivière protégeant une fille sur une île. Il faudra aussi que le lecteur se souvienne que les rêves sont l’expression de souvenirs anciens et quelquefois traumatiques. C’est en tout cas le sens de cet album.

Je ne pouvais pas non plus finir ma critique sans parler des couleurs de l’album. Si on peut trouver une prédominance (trop ?) du vert, surtout en forêt, qui frise l’écœurement, cela a au moins le mérite de donner une touche onirique au récit. Même s’il me semble, pourtant, que l’herbe ne pousse pas dans les forêts touffues, ou en tout cas très peu. Ce qui n’est pas le cas dans le rêve de Tristan. Mais ce n’est qu’un rêve.


Un héros qui crie au loup dans un album de Swolfs, quoi de plus normal !