8/10Kenya - Tomes 1 et 2

/ Critique - écrit par Djak, le 14/01/2004
Notre verdict : 8/10 - Safarique Park (Fiche technique)

Tags : leo kenya tome rodolphe eur dargaud dessin

Une série à rajouter dans sa bédéthèque idéale.

Une fois de plus, Leo surprend. Alors que l'on attendait avec impatience la suite des Mondes d'Aldébaran, voilà que l'auteur crée la surprise en sortant une nouvelle série, Kenya. Cette fois, retour sur Terre, en 1947 pour être plus précis.
Dans les contreforts du Kilimandjaro, le plus haut sommet d'Afrique, un safari est organisé. La partie de chasse, comptant cinq personnes ainsi que leurs serviteurs se lance donc explorer cette partie de l'Afrique encore peu connue. Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu, car certaines choses vieilles comme le monde, des choses terribles qu'il ne faut pas réveiller ont senti la présence de l'Homme...
Quelques mois plus tard, une jeune enseignante anglaise, Miss Kathy Austin, accompagnée de deux de ses collègues, l'Allemand Fuchs et le Français Merlin, se lancent sur les traces de l'expédition disparue. De surprises en aventures, les jeunes enseignants vont découvrir une savane bien étrange. Un voyage difficile, parsemé d'étranges phénomènes terriens, avec la présence de traces d'animaux inconnus, comme aériens (des soucoupes volantes ?)...

Kenya s'est une fois de plus révélé après lecture être une oeuvre sublime de Leo. Après les Mondes d'Aldébaran, Leo frappe encore très fort. Plongés dans une histoire magnifique, les deux tomes qui composent actuellement cette série sont dévorés en moins d'une heure. Maître conteur, l'auteur nous prouve encore ses multiples talents. Là ou un auteur classique de BD se serait contenté de faire une série banale ayant pour thème un voyage ou un safari au Kenya, Leo va chercher plus loin. Ainsi, Kenya ne cesse de surprendre. Véritable alchimie d'un mélange des genres, l'auteur met en scène les éléments qu'il connaît et maîtrise. Pourtant, bien que ses thèmes soient les mêmes que dans les Mondes d'Aldébaran, Leo arrive sans difficulté à réactualiser son genre. L'intrigue et le suspense sont toujours les clés de cette nouvelle série. Les indices sont distillés au fil des pages, dilués dans ce qui pourrait passer pour une banale histoire d'aventure.
En outre, la galerie de personnages présents est toujours aussi bien mise en scène. En effet, les personnages n'ont pas l'air sortis tout droit de nulle part. On a réellement l'impression que chacun des personnages principaux a un vécu derrière soi, un passé. De plus, avec Leo, les apparences peuvent être parfois trompeuses et les personnages ne sont donc pas forcément ce qu'ils prétendent.

Graphiquement, Leo n'a pas évolué d'un poil et ce pour mon plus grand bonheur. A la différence du bleu des océans omnipotents de Aldébaran, Leo laisse place à des tons jaunes. Les couleurs qu'il utilise rendent parfaitement bien l'ambiance et la chaleur de la savane africaine. On s'y croirait presque.


Pour conclure, je ne dirai qu'une chose : une série à rajouter dans sa bédéthèque idéale.
Vivement la suite.