7.5/10H.O.P.E. 3 : Go west

/ Critique - écrit par athanagor, le 18/04/2011
Notre verdict : 7.5/10 - Bille de clone (Fiche technique)

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Après deux tomes centrés sur la baston contre les sentinelles et le principe d’une humanité qui doit se reconstruire, le troisième tome se présente comme une ouverture sur de nouveaux thèmes.

Après avoir libéré Philadelphie, Deyann, Léa et Gabriel
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continuent leur chemin vers Baltimore. Ils savent ne pas devoir y trouver de sentinelles, mais peut-être y aura-t-il une ruche de plus à qui passer la bonne nouvelle de la libération progressive de l’espèce humaine. Ceux qu’ils y trouveront n’auront pourtant que peu d’intérêt à l’égard de l’espèce humaine, n’en faisant eux-mêmes pas réellement partie. Pendant ce temps, à New-York, le siège de l’ONU est dégagé pour permettre aux délégations des ruches fraîchement libérées de venir assister au premier rassemblement des représentants des villes de l’Est, dont le but est de recréer un semblant de gouvernement humain.

C’est presque avec amusement qu’on se retrouve, au début de cette album, à la fin de la bataille qui a mené à la libération de Philadelphie. Les protagonistes se la résumant les uns les autres en mettant l’accent sur les évènements les plus tendus et les plus spectaculaires, auxquels on n’assistera bien évidemment pas et pour lesquels il faudra les croire sur parole. Ce procédé qui rappelle furieusement le passage de la bande manquante de Planète terreur présente néanmoins un réel intérêt dans le fil de l’histoire. Ce tome ne sera en rien comme ses prédécesseurs, le livre témoin de combats dantesques contre les sentinelles laissées là par les Drachs. Les deux thèmes qui conduisent ce tome permettent à la fois d’approfondir le sujet en apportant des réponses à certains points, sans oublier de les remplacer par de nouvelles questions qui feront sûrement les riches heures des cycles à
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venir. A la confirmation du retour prochain des Drachs, s’oppose la question de leur apparence et de leur motivation ; face à l’origine élucidée des jumeaux Léa et Gabriel, se pose la question du devenir des créatures hybrides ; à la domination Drachs sur le versant est du continent s’oppose une apparente absence de la côte ouest ; à une génération issue des ruches qui tente de mettre ses ressources en commun pour reconstruire l’humanité s’oppose une population épargnée, poussée par des motivations belliqueuses.

A bien y réfléchir, on commence à se douter de ce qui se jouera dans les prochains cycles et que les éléments épars des trois premiers tomes ont certainement commencés à construire. Mais quand bien même on aurait vu juste et que la solution soit finalement assez convenue, on ne saurait nier la qualité d’un ouvrage qui aura su inviter son lecteur à y réfléchir. C’est qu’on s’y perd avec plaisir dans cette série et qu’on forge le doux espoir de, pourquoi pas, s’être fait balader. Car pour peu qu’on puisse en témoigner, Janolle en semble bien capable.