5/10Genuine City 2 : une triste fin

/ Critique - écrit par athanagor, le 25/04/2011
Notre verdict : 5/10 - Le roi boit la tasse (Fiche technique)

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Après un premier tome excellent et qui nous en laissait espérer, Igor Dedic termine son histoire sur un dernier ouvrage qui ne lui laisse malheureusement pas la place de réitérer l’exploit.

A peine sorti du monde virtuel où il est le favori de Léonidas, Polack,
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après ce qui semble une éternité d’errance dans la fange, se retrouve prisonnier d’une bande de rastas, pour le moins belliqueux. Bien évidemment, il ne comprend rien de ce qu’ils lui demandent et ils ne parviennent pas à perdre cette vilaine habitude de l’appeler « Le polaque ». Il n’aura pourtant pas le temps de le leur expliquer plus avant, car une horde de machines attaque le camp, s’en prenant à tout ce qui bouge. Il devra alors s’enfuir dans le réseau de galeries inhospitalier qui semble constituer le monde réel, en compagnie de Baltimore et de Tina, fille du chef des rastas. Dans leur fuite, ils trouveront Genuine City où subsistent les vestiges de l’humanité et où (le) Polack(que) retrouvera son identité.

Toujours avec le même bon esprit, un peu gore, véhiculé par l’image éminemment sympathique du méchant Léonidas, l’auteur dans ce second tome réussit à boucler son histoire avec un certain panache. A la faveur d’un découpage minutieux
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et dense, il donne à ce second volet une épaisseur peu commune pour un tel format. De fait, le temps ressenti est très long et parvient à caser toutes les ficelles nouées dans le tome 1.

Malheureusement, on sent avec une oppressante insistance le besoin de finir l’histoire dans ce dernier opus. Le choix s’est certainement présenté de conclure l’aventure ainsi, ou de pousser un peu plus dans un troisième tome, quitte à diluer un peu la sauce. Et très honnêtement les dernières pages et la conclusion ne donnent pas au lecteur l’impression que le choix fait par l’auteur, de le faire en 2 tomes, était le plus judicieux. Les dernières pages sont gavées de textes, avec des discours à la limite du sirupeux, et le fond bien-pensant qui s’en dégage n’est maladroitement équilibré que par une phrase de conclusion vulgaire et indigne de l’esprit subtil qui habitait le reste du récit.

Très décevante, cette fin sera d’autant plus amère qu’elle sape l’essentiel de l’excellent travail effectué sur le tome 1 (et dont on témoignait déjà sur Krinein) et sur les trois quarts de ce tome 2, et c’est tellement dommage qu’on s’arrêtera là.