Espana la vida
Bande Dessinée /
Critique
- écrit par plienard, le 26/03/2013
Tags : roy vida espana eur casterman histoire vaccaro
Paris 1937. Jean-Léonard Rezeau, ou Léo, est un fils de famille bourgeoise. Une mère sectaire, un père qui semble éloigner de tout et qui semble n’avoir aucune autorité sur elle, il rejette tout cela. Très actif dans les journaux de gauche avec quelques amis, la situation en Espagne le fait s’interroger, lui, le petit étudiant bourgeois. 
DR.L’envie de s’engager plus clairement dans la lutte contre la dictature va devenir de plus en plus prenante. À la suite d’une dernière altercation avec sa mère, il décide de partir aider les camarades dans l’Espagne de Franco en rejoignant la centurie Sébastien Faure constituant la colonne Durruti.
Espana la vida est l’histoire de l’engagement d’un homme qui fait passer ses idées avant son bien-être, qui croit qu’il y a des choses plus importantes que le confort d’une petite vie matérielle et que l’on ne peut pas fermer les yeux sur tout.
Une histoire vraie, vécue par de nombreux français qui se sont engagés dans la guerre d’Espagne et que Maximilien Le Roy nous relate au travers de son personnages, Léo, mais aussi au travers de nombreux faits historiques comme le personnage de Victor Serge – de son vrai nom Viktor Lvovitch Kibaltchitch – écrivain francophone et révolutionnaire ou la célèbre colonne Durruti composée d’anarchistes. On se rappelle aussi que le scénariste est l’auteur du superbe Les chemins de traverse qui traite déjà d’un conflit, celui-là entre Israël et la Palestine.
Les dessins sont d’Eddy Vaccaro. Superbes, ils sont capables de se priver de texte pendant plusieurs pages sans jamais être incompréhensibles. Au contraire, des émotions et les messages ressortent de chaque dessin.
Un dernier mot sur les couleurs d’Anne-Claire Thibault-Jouvray qui sont sans erreurs. On passe ainsi de la France à l’Espagne par le jeu de sa palette de peinture. Un plaisir de lecture tant dans la forme que dans la fond.
DR.