6.5/10Commando Torquemada - Tome 1 - Pour la plus grande gloire de Dieu

/ Critique - écrit , le 02/07/2007
Notre verdict : 6.5/10 - A surveiller de près (Fiche technique)

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Du potentiel, mais qui doit être davantage exploité.

Au nom du Père, du Fils et du St Esprit, je vous arrête ! Telle pourrait être la devise du commando Torquemada. Les agents secrets du Vatican qui ont recours à des méthodes peu catholiques pour accomplir leurs missions.


Le bout de la lance du Centurion Longinus a disparu. Cette lame célèbre pour avoir transpercé le corps du Christ lors de sa crucifixion. Albuferque, ambitieux cardinal aux réformes Moyen-âgeuses, désire la retrouver pour s'attirer les bonnes grâces d'un Pape Jean-Paul II rajeuni. Feargal Mc Gowan, le James Bond ecclésiastique aux manières très british, Sœur Sarah, la Madame Soleil adepte d'auto-flagellation et Frère Malachie, le dangereux chimiste constituent ensemble un commando mis à pied après avoir provoqué des affaires d'Etats au lieu de les régler. Au-delà des méthodes peu orthodoxes utilisées par le groupe, ces derniers devront parcourir le globe pour trouver le détenteur du précieux trésor biblique. Confrontations avec des prêtres s'étant égarés du droit chemin, guerres avec les populations locales aveuglés par une foi sans lendemain.

La recette des aventures de cette équipe peu commune n'est pas nouvelle. Avec un arrière goût de Da Vinci Code, Commando Torquemada propose une intrigue distrayante. Ce premier tome est davantage focalisé sur la personnalité des personnages que sur l'action concrète. Cette dernière n'est visible qu'à la fin de l'album avec un dénouement assez prévisible, mais pas assommantcommandotrois_250
L'évangile selon Feargal
. L'ouvrage dans sa composition narrative se tient. L'humour est présent mais doit encore être développé au fil des albums pour y trouver une véritable patte rigolatique.
Le dessin de Xavier Lemmens montre un certain modernisme dans son style. Le trait géométrique en utilisant des couleurs plaquées provoquent ensemble un dynamisme dans le graphisme. La mise en scène demeure classique, mais chaque personnage arbore son propre stéréotype et facilite l'identification. La gestuelle n'est pas statique et l'action demeure bien rendue visuellement. Le tout n'est pas révolutionnaire mais permet d'instaurer une véritable identité à l'album.

En bref, ce commando délirant mérite de connaître d'autres tomes pour faire ses preuves. Le premier album renferme de nombreuses pistes à dégager pour exploiter au maximum les possibilités qu'offre ce type de concept. Les bases sont là, espérons que les fondations à venir ne viendront pas écrouler les plans de leur cathédrale.