8/10Le Casse - Tome 3 - Soul man

/ Critique - écrit par plienard, le 03/07/2010
Notre verdict : 8/10 - Sans fausse note (Fiche technique)

En 1964, cinq parrains se font voler leurs petites économies. Quelques années plus tard, une information leur parvient : un dénommé Soul man serait le voleur. Il y a cependant un problème. Il est emprisonné à vie.

En 1964, quatre mafiosi emmènent les vingt millions de dollars que cinq parrains ont réunis pour investir à Las Vegas. Mais les quatre hommes, ainsi que l'argent, disparaissent de la circulation sans jamais qu'ils ne soient retrouvés.
Quarante ans plus tard, ils ont peut être une piste : un taulard du nom de Amos J. Tomling et surnommé Soul man pour sa vénération de la musique Soul, aurait avoué être l'auteur du braquage du siècle (pensez donc, braquer cinq parrains !) lors d'une soirée un peu trop arrosée. Le problème pour les mafieux c'est que le bonhomme est une force de la nature, d'une intelligence supérieure  et surtout emprisonné à vie. Il a la fâcheuse manie de tuer ses compagnons de cellule.

Soul man est le troisième album de la série intitulée le casse. Pour rappel, cette série, prévue en six tomes (pour l'instant) donne l'occasion à un scénariste et un dessinateur de faire un album avec comme thème principal, le casse du siècle. Après Christophe Bec et Dylan Teague sur le tome 1 Askashaya, Sibérie 2009 ... , Henri Meunier et Richard Guérineau pour le tome 2 Le troisième jour - Jérusalem, 6 avril de l'an 30 ...,  nous voici déjà au troisième album avec Chauvel et Denys. Et c'est de loin le mieux réussi.


Avec une intrigue classique de truands qui se trahissent, David Chauvel nous a concocté une bonne histoire. Les éléments habituels de la famille mafieuse italienne sont présents, ainsi que les afro-américains avec leur musique Soul. Musique qui va étrangement agir comme la bande sonore de cet album. Les paroles des chansons de Sam Cooke parsèment les dialogues entre les personnages et donnent une atmosphère à la Tarantino.

Le tout est parfaitement dessiné par Denys dans un style réaliste. Les atmosphères sont très bien rendues que ce soit dans la prison où le sentiment de violence est prenant, ou le côté propre et élégant de la mafia ou encore l'ambiance musicale.

L'intrigue est en tout point remarquable. Les flash-back racontés par les personnages permettent de donner du relief au récit. Tout s'enchaine sans fausses notes, avec notamment une fin haletante : le Soul man va-t-il réussir à voler la mafia par deux fois ? Ce serait le casse du siècle !