Buffy contre les vampires - Saison 8 - La dernière flamme
Bande Dessinée / Critique - écrit par Islara, le 17/07/2011 (Tags : buffy vampires contre saison eur tome comics
Un dernier tome qui clôt magistralement une saison déjà très bien menée, mais de manière peut-être trop tragique à notre goût. On ne peut décemment pas rester sur une telle fin et on attend donc que la saison 9 vienne rétablir un peu de joie et de bonne humeur. Car sachez-le, celle-ci est déjà en cours de préparation.
Cette saison 8 commençait en rythme et en beauté avec le tome 1, autant dire qu'elle s'achève de la même façon avec ce dernier tome. En cours de route, elle n'a ainsi rien perdu de ses qualités d'origine.
L'esthétisme graphique est toujours au rendez-vous et on finit presque par oublier que l'on n'est plus devant une télévision, même si les visages sont de-ci de-là quand même un peu déformés. L'action n'est quant à elle aucunement hachée par le support, et tant mieux vu le degré de combats dans Buffy. Si au départ, on avait un peu de mal à s'adapter au passage télé-comics, c'est désormais un lointain souvenir. On a aussi toujours droit aux magnifiques pages de garde de Jo Chen, à chaque chapitre et on ne manque pas de s'y arrêter de longs moments, pour le simple plaisir des yeux et une immersion toujours plus profonde.
Quant au scénario, il est inutile de repasser en revue l'ensemble de la saison, qui ne souffrait d'aucune incohérence avec le passé, pour savoir que Joss Whedon nous préparait un final explosif. L'évolution de l'intrigue avait été rythmée, intense, détaillée et surtout abyssale par rapport à la fin de la saison 7. On reconnaissait bien là la patte du bon scénariste, et le seul pari qu'il lui restait à gagner, c'était de produire une fin digne de ce nom. Autant dire que le défi est réussi (après tout, il ne s'est jamais fourvoyé sur ce point), même si on aurait préféré que ce soit moins triste, moins sombre, moins tragique. Dans Buffy, il y a deux catégories de saisons : celles qui se clôturaient de manière abrupte et terriblement dramatique (saisons 2 et 5) et celles qui finissaient plutôt bien, tout en achevant l'histoire. Ici, on a un mélange des deux : l'intrigue se clôt, enfin à peu près car ça ne finit jamais vraiment de toute façon, mais ça ne se clôt pas joyeusement du tout. Quoi qu'il en soit, dès qu'on se plonge dans l'opus, on s'arrête difficilement et les pages tournent toutes seules.
Très chouette de les revoir ces deux-là !
La présence de nombreux personnages d'origine est aussi très plaisante. Le vilain monstre qui figure sur la couverture était d'ailleurs des plus intriguant pour qui connait bien la série. L'explication est plutôt intéressante bien qu'un peu alambiquée, mais l'effet de surprise était plaisant. En outre, alors qu'on a longtemps été frustré, lorsque la série Angel est sortie, par le fait que des problèmes entre producteurs aient empêché dès la saison 2 de faire apparaître chaque héros dans la série de l'autre, on apprécie le changement. Joss Whedon contournait le problème comme il pouvait, mais c'était un peu bancal. La liberté retrouvée dans cette saison 8, et notamment son volume 8, est donc des plus savoureuses. Oui, en clair, il y a Angel et Spike (et bien d'autres), ce n'est pas un scoop, on le savait depuis le volume 7.
En somme, la conclusion est simple : on ne peut décemment pas rester sur une telle fin et on attend donc que la saison 9 vienne rétablir un peu de joie et de bonne humeur. Car sachez-le, elle est déjà en cours de préparation.