Dargaud : Thérapie de groupe T1, Le Lion de Judah T1

/ Critique - écrit par plienard, le 14/01/2020

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Humour et aventure au programme de ces premiers albums 2020 chez Dargaud.

Thérapie de groupe - Tome 1 : L'étoile qui danse - note : 7/10

La vie d'un dessinateur de bande dessinée peut parfois faire rêver certains d'entre nous. Passer ses journées à faire des dessins, faire rêver les foules, avec des fans par milliers, qui ne rêverait pas de cela ?


© Dargaud 2020.

 Sauf que la réalité est moins drôle et que le syndrome de la page blanche est un fléau qui guette tous les auteurs. Manu Larcenet lui est à la recherche de "l'idée du siècle". Lui qui est devenu une star de la bande dessinée, n'en a plus d'idée. Et cela commence à porter sur son moral, son esprit, son équilibre psychique. Le pauvre, il perd pied. Obnubilé par la volonté d'avoir "l'idée du siècle", il s'en remet à ses enfants, sa femme surbookée, à Nietzsche et même aux conseils de Cézanne (le célèbre peintre). Bon oui, entre célébrités, on peut s'aider quand même !

Manu Larcenet se met en scène de manière ironique comme il sait le faire. Mélange de La vie ordinaire et de Chez Francisque, ce premier tome respire le talent de l'auteur et sa propension à parler de lui. Une mise en abyme qui sert de catharsis, ou juste l'envie de nous faire rire de ses angoisses et de celles des auteurs de BD en général ? À vous de choisir.

 

Le Lion de Judah - Livre 1 - note 8/10

Stephen Desberg et Hughes Labiano reviennent après Black Op (huit tomes) et L'étoile du désert (quatre tomes chez Dargaud) pour une nouvelle collaboration. On change cette fois de continent, pour passer de l'Amérique à l'Afrique.


© Dargaud 2020.

 

Nous sommes en 1930, au Kénya. Le héros, John Wallace, est arrêté pour le meurtre de deux noirs. Un double crime qu'il ne dément pas mais dont il se clame pourtant innocent et auquel il ne veut donner aucune explication. Pourquoi tuer ces deux hommes alors qu'il avait une vie aisée et qu'il allait se marier ? Emprisonné sans réellement avoir eu un procès où il aurait pu se défendre, il est enfermé avec quatre autres détenus dans une prison où statistiquement, un seul sera encore en vie dans deux mois ...

De la vraie et bonne aventure avec des personnages qui posent de nombreuses questions. Si on s'interroge sur l'attitude de John Wallace, on se demande ce qui le lie à la sorcière Naïsha et pour quelle raison il semble la fuir. Mais tout ne tourne pas autour de ce drôle de couple. Un des compagnons de cellule de John, Bishop, cache un secret sur un trésor qui pourrait permettre à John de récupérer ce qu'il a perdu.

Le dessin d'Hughes Labiano joue beaucoup sur les ombres et les noirs comme pour marquer les zones d'ombres dans lesquelles vivent les personnages. Les auteurs ont initié une histoire haletante dont on attend désormais la suite.

 


Les couvertures des 2 albums - © Dargaud 2020.