Dargaud : Les beaux étés T1, Le crime qui est le tien

/ Critique - écrit par plienard, le 06/11/2015

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Le boulimique Zidrou ne s’arrête plus avec deux nouvelles créations chez dargaud.

Les beaux étés – Tome 1 : Cap au Sud ! – note : 8/10

Le duo Zidrou-Jordi revient après l’excellent Lydie (2010) et la Mondaine (2014) pour un nouvel album qui s’inscrit dans une nouvelle collection tout à fait originale.


©Dargaud édition 2015.

Les beaux étés est une nouvelle série chez Dargaud qui est on ne peut plus clair : il y sera question de récits de vacances, de soleil, de rapports humains. Et c’est Zidrou et Jordi qui ouvrent le bal pour le premier tome avec une histoire fraîche, joyeuse, positive et ... autobiographique (?). Rien  n’est moins sûr mais elle est bourrée d’humour et de tendresse avec quelques moments tristes et tragiques.

Le formidable dessin de Jordi Lafebre exalte cette histoire. On y retrouve ce qu’on avait aimé dans Lydie : ses grands dessins, sa façon de montrer les sentiments (la joie, la tristesse) avec simplicité et retenue. Il y a de l’amour dans ce récit. L’amour d’un père et d’une mère pour leurs enfants, et réciproquement, de l’amitié ... Il y a plein de bons sentiments mais pas de mièvrerie.

On retrouve l'ambiance de ces départs en vacances de notre enfance : l’impatience des enfants, la tension des parents et ce soulagement dès qu’on est parti. Et finalement, le seul défaut qu’on a trouvé à cette BD c'était de paraître en pleine rentrée de septembre.

 

Le crime qui est le tien – note : 7/10

On s’intéresse à un nouvel album de Zidrou, son onzième cette année ! Album qui est aussi le troisième album de Philippe Berthet – après le diptyque Perico – dans la toute nouvelle collection polar de Dargaud, Ligne noire dont il est le dessinateur exclusif.


©Dargaud édition 2015.

L’action se déroule en Australie, en 1970, à Dubbo city où le seul événement notable est l’assassinat d’une femme, Lee Duncan, de 67 coups de couteaux par son mari Greg Hopper, il y a 27 ans. L’homme est toujours en fuite, mais coup de théâtre, son frère Ikke vient d’avouer le meurtre sur son lit de mort.

Après un diptyque plutôt sympathique dans le Cuba et l’Amérique des années 60, on part de l’autre côté de la planète, 10 ans plus tard. Philippe Berthet excelle dans les représentations de ces époques et ces atmosphères à l’anglo-saxonne. C’est l’époque de Mash et de Love story pour les férus de cinéma.

Zidrou, lui, livre encore une intrigue parfaite. Entre la femme adultère et le mari trompé, une kyrielle de personnages vient enrichir le tableau : une belle sœur amère des révélations de son mari, une fille déboussolée, un shérif incrédule, et tous ceux qui retournent leur veste avec « j’ai toujours cru que tu étais innocent ». Entre mensonges et mensonges, le lecteur parcourt une histoire dont il ne sera l’exacte vérité qu’à la fin. Car les évidences sont trompeuses