5/10Bartman Begins

/ Critique - écrit par Maixent, le 21/05/2011
Notre verdict : 5/10 - The purple knight (Fiche technique)

Tags : bartman eur simpson etat groening bart matt

Devant le succès des albums des Simpson, on creuse la franchise : c'est au tour de l'alter-ego de Bart Simpson de donner de sa personne, pour un album finalement pas aussi mauvais que prévu.

Non seulement nous avons les Simpson la série, mais aussi les hors séries qui comme la mode ont tendance à suivre les saisons à raison d’une collection hiver, une collection été. Nous trouvons aussi des albums reprenant version papier les Simpson Horror Show et d’autres ciblant un point précis de la série. D’où ce Bartman, intitulé Bartman Begins, hommage évident au Green Lantern, à moins
Mon précieux...
que ce ne soit un autre super héros plutôt du genre chauve-souris, enfin, un truc dans ce genre issu d’un obscur comique. Que les Simpson s’inspirent de la réalité ou de certains produits dérivés pour les déformer, ce n’est pas nouveau et ces pastiches ont fait leur succès. Mais le problème dans la bd, c’est que cela ne semble être qu’un outil commercial sans aucun intérêt, et les références aux comics n’apportent pas grand-chose de plus. Dans la même idée, là où les dessins animés sont assez subtils pour toucher un large public, avec différents degrés de lecture pouvant être compris et par les adultes et par les enfants, la bd se borne à rester dans le domaine de l’enfance, et l’adulte s’y ennuiera ferme et ne s’expliquera pas pourquoi on lui réexplique sans cesse la même chose ou pourquoi on essaye de lui faire croire à un certain suspense inutile alors qu’il ne se passe absolument rien.

Les deux premières histoires sont complètement dispensables. Dans la première, le héros Bartman met à jour un trafic de fausses bds collectors orchestré par le
Visite au temple
marchand de bd caricatural habituel, d’où l’occasion pour l’auteur de dénoncer la surenchère des comics et les faux albums dont la cote augmente à cause de leur rareté. Dans la seconde, il aura à faire à un autre justicier masqué, le Sanctionneur, usant de méthodes peu recommandables pour remettre les délinquants dans le droit chemin, et attention, spoiler, il s’agit en fait du directeur Skinner. Là, on n'est plus dans le questionnement existentiel à savoir si les méthodes employées par les super-héros pour œuvrer contre le mal sont vraiment légales et quelles en sont les limites. Cela s’adressera plus aux fans de Civil War, pour les autres, on oublie.
La troisième histoire est beaucoup plus sympa. On retrouve le côté déjanté et
The New New New Avengers
peu crédible des Simpson que l’on aime. Si dans les deux premières, on passe son temps à pointer les incohérences scénaristiques (Bartman se balançant à des cordes accrochées à rien) ou les dialogues poussifs, la troisième est tellement irréelle qu’après tout, on n’est plus à une incohérence près et ce joyeux n’importe quoi fonctionne plutôt bien. En vrac, les personnages Itchy et Scratchy sortent de l’écran de télé et poursuivent leurs actes ultra-violents à travers Springfield. La centrale nucléaire explose, irradiant tous les habitants et engendrant des mutations. Vu que tous sont devenus des super-héros, ils n’ont rien de mieux à faire qu’à se battre entre eux. Une soucoupe volante a choisi le jardin de Flanders comme parking. Bart fait sortir Atomic Man d’un magazine pour qu’il vienne à la rescousse.
On retrouve ici le côté loufoque des Simpson et le côté irrévérencieux empli de culture pop. Qui plus est, le graphisme est moins statique de par l’action des protagonistes et passe assez bien en bd. Traitant du thème des comics, avec son cortège de super-héros en collant, il y a une certaine cohérence à en faire un album et à parodier les poses exagérées et les explosions en tous sens.

Comme tous les albums des Simpson, on se demande pourquoi en faire une bd et gâcher la réussite du dessin animé si ce n’est pour gagner des sous, encore et encore mais pour l’instant, ce Bartman est sans aucun doute le moins pire des albums de la série.