7/10Wollodrïn - Tome 2 - Le matin des cendres 2/2

/ Critique - écrit par plienard, le 12/09/2011
Notre verdict : 7/10 - Moche et gentil (Fiche technique)

Tags : wollodrin tome chauvel david lereculey matin cendres

Une troupe composée de deux hommes et d’un nain poursuit à brides abattues un groupe d’orcs qui a fait prisonniers deux de leurs compagnons. Des cavaliers attaquent les orcs.. ce n’est pas une adaptation d’un célèbre roman ou film, mais bel et bien la fin de la série Wollodrïn. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, il y a beaucoup d’originalité.

Le groupe qui devait sauver la jeune héritière a été coupé en deux. Rohrr et Ebrinh ont réussi à fuir, alors qu’Onimaku et le premier rétiaire ont été faits prisonnier par les orcs. Quand à Jokkï, il semble qu’il ait disparu. Mais les deux premiers ne peuvent pas abandonner leur mission et laisser leur compagnon dans de tels draps. Ils se mettent donc à les suivre.


Say, Cheeeeeze !
Vont-ils réussir leur mission, à savoir, libérer la jeune fille ? Nous allons le découvrir dans ce second tome qui met fin à cette belle mini-série. Bien dessinée, que dis-je, superbement dessinée par Jérôme Lereculey, cette histoire donne une autre dimension et une autre visions des orcs.

Le duo d’auteurs n’en est pas à son coup d’essai ensemble. Auteurs du polar Nuit noire et de l’adaptation de la vie du roi Arthur, ils ont appris à se connaître et nous aussi. Ainsi c’est presque les yeux fermés que l’on ouvre cette bande dessinée (je vous rassure, ce n’est qu’une expression !).

Usant des cases sans bordures et posant les autres sur des dessins pleines pages, le dessinateur donne beaucoup d’énergie au récit. On n’a jamais une page découpée de la même manière. Ensuite, ce qui donne toute son originalité à l’histoire, c’est le traitement fait sur les orcs. Le scénario est mis en exergue par le dessin. Si le scénario permet à Jérôme Lereculey de nous montrer une fois de plus son talent, ce dernier n’est pas en reste. Son dessin facilite la compréhension de l’intrigue par le découpage, mais surtout par les expressions des personnages. On aura rarement rendu les orcs de façon à la fois bestiale et sympathique (dans la même veine, La guerre des orcs, chez Soleil, Aout 2011) en leur donnant un peu d’humanité. Notez aussi la couverture qui répond au premier album mais cette fois avec deux orcs qui remplacent l’homme et le nain.


Faudrait voir un orthodontiste, monsieur !
Si on peut reprocher la grande ressemblance dans certains événements avec le film Le seigneur de anneaux (l’attaque des cavaliers, l’incinération des orcs, la capture de prisonniers par les orcs ..), cela sera le seul point négatif. Suffisant pourtant pour amoindrir l’intérêt de l’album. Autre point, de questionnement cette fois, c’est la fin un peu brutale. Elle pourrait amener une suite, or on sait que l’histoire n’est qu’un diptyque.

Au final, l’originalité l’emporte sur le déjà-vu. Et si les orcs n’étaient que les victimes d’un complot ourdi par les elfes ? ce n’est pas ici que vous aurez une réponse. Tour ce que vous saurez, c’est si la petite est libérée, si elle vivante bien sûr ! Bonne lecture.


ça me rappelle un film !