8/10Vamps - La moto, elles ont ça dans le sang !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 15/03/2011
Notre verdict : 8/10 - Mieux motard que jamais ! (Fiche technique)

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Cinq filles sur les routes à moto, ça donne envie ? Vous avez raison mais ne vous y fiez pas, les demoiselles sont des vampires qui croquent les hommes au propre comme au figuré. Une réédition aussi sensuelle que sanglante.

Les vampires ont la cote depuis un moment et le nombre de productions qui tournent autour des buveurs de sang est astronomique. Les comics n’échappent pas à la règle et Vamps est dans cette veine. Alors, vous allez me dire qu’en France, sortir un album avec ce titre rappelle un duo de comique mais les femmes de cet ouvrage sont d’un autre genre. Ce sont des femmes fatales au propre comme au figuré. Ce point nous rassure donc sur un autre point : c’est l'œuvre d’une femme. Avant de me taxer d’un quelconque machisme, j’aimerais vous rappeler que les dernières histoires écrites par une femme nous ont donné l’insipide Twilight. Cependant, Vamps est une réédition, dont l’origine remonte aux années 90. Cet album est donc antérieure à l’œuvre de Meyer et son optique très 90’s radicalement différente. Aux manettes de cette virée mortelles, Elaine Lee qui signe une postface à la hauteur de son œuvre tandis que William Simpson apporte son talent graphique en donnant aux succubes une terrible sensualité.


On the road again !
Nos vampires sont donc très « sexe, drogue et rock and roll », cinq femmes dans le vent qui a bien des égards sont un peu le croisement de Sex and the City et des contes de la crypte. Ainsi, Howler, Mink, Skeeter et les autres arpentent les routes en chevauchant leur moto afin d’échapper à Dave, leur ancien maître laissé pour mort. Ce road trip est l’occasion pour nos amazones de faire du shopping, s’entraider et se réconforter tout en vidant de leur sang des motards, des routiers, des joueurs de casino dans des attaques aussi sanglantes que sexuées. En effet, la sensualité des motardes est à la hauteur de leur soif de sang. Ainsi, leurs chasses se font dans une danse de beauté et de mort dont l’esthétisme à un petit quelque chose de kitch assumé. On retrouve dès lors, dans les bains de sang, cette exagération de l’horreur et de l’hémoglobine qui séduira les amateurs du genre.


Born to be wild !
Les chasses, les routes et les discussions des filles vont ponctuer le récit. Ce dernier se lira alors tout seul. Le graphisme, honnête pour l’époque a bien réussi l’épreuve du temps. Il a gagné maintenant un petit côté vintage qui renforce la personnalité de l’album. Le seul souci sera dans la palette de couleur qui sera inégal d’un chapitre à l’autre. Cependant, ce problème sera pallié par l’humour des filles et des autres personnages. Ainsi malgré leur faible présence, les hommes parviendront à nous faire sourire bien que ce soit souvent à leurs dépends. Mais le détective ou Dave tirent leur épingle du jeu. L’un par sa droiture, tel le chevalier blanc, l’autre par sa folie et son côté « joueur ».

En résumé, Vamps est un album qui défoule et qui est semblable à une virée dans le désert à bord d’une voiture sans freins. Sanglantes, humoristiques et attachantes, les héroïnes ont tout pour nous séduire. Il faut juste se rappeler que pour une fois, manger de l’ail lors d’un rendez-vous peut vous faire passer une bonne soirée.