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2/10Urgences Cybernétiques

/ Critique - écrit par Maixent, le 01/03/2011
Notre verdict : 2/10 - Le futur en rose (Fiche technique)

Tags : cybernetiques tabou livres page tome cyber bandes

Pas facile de s'attaquer à l'érotico-SF, surtout sans scénario, sans personnages attachants, sans univers vraiment construit... En fait, avec pas grand chose d'où un résultat décevant.

Les éditions Tabou s’étaient déjà lancées dans l’érotico-SF avec Lola Star en 2009. Deux ans après paraît cet album dans la même veine mais malheureusement avec beaucoup moins de profondeur et ne suscitant pas grand intérêt. Alors que Lola Star offrait un univers original et cohérent qui ne demandait qu’à être développé, on ne trouve dans les Urgences Cybernétiques que cinq histoires sans vraiment de lien entre elles (si ce n’est l’héroïne) traitées sur un mode vaguement humoristique et prétextes à dévoiler l’anatomie de ladite héroïne.

Nouvelle méthode pour se déshabiller
Cette héroïne répondant au nom de Stacy Trooper (sans doute en référence au film Starship Troopers, qui, lui, savait manier le second degré avec brio) peut se définir par quelques attributs majeurs : des cheveux roses (dans le futur, les filles ont souvent les cheveux roses, c’était déjà le cas pour Lola), des lunettes de l’espace, une paire de New Rock gonflable et bien sûr, des vêtements (ou une absence de vêtements) mettant en avant son anatomie et ses gros seins. Volubile et frivole malgré son attachement au travail, elle est employée comme technicienne et dépanneuse pour la société Urgences Cybernétique 24h et a pour mission de s’occuper plus spécifiquement des défaillances de programmes sexuels, ce qui la met souvent dans des situations problématiques desquelles elle tire le meilleur parti.
Les scénarios ne sont pas toujours très clairs et chaque histoire se termine invariablement de la même manière, Stacy dans une situation embarrassante et défoncée par un robot ou un humain. On note aussi des incohérences, comme Stacy donnant un uppercut à un collègue de travail, ce qui a pour effet de dénouer la ceinture de son pantalon. D’où la suite logique, ils s’envoient en l’air au milieu des carcasses de véhicules intersidéraux. WTF ? Certaines cases sont
Pourquoi ? Mais pourquoi ?
d’ailleurs comme placées au hasard sans que l’on comprenne vraiment pourquoi, en témoigne cette éjaculation intérieure qui en plus d’être inesthétique tombe comme un poil pubien dans le potage.
À noter la parodie de Star Wars, avec Jar Jar Binks en présentateur de course de podracers qui n’apporte rien à l’ouvrage ici présent et ressemble fort à un acte gratuit pour fédérer le public et faire un coup de pub. À moins que l’auteur ne soit juste en manque d’inspiration et puise donc ses idées ailleurs.
Le dessin quant à lui, s’il n’est pas moche, est comme bâclé sur Photoshop avec une préférence pour l’utilisation de l’outil pot de peinture plutôt que le pinceau, ce qui donne un dessin plat et sans relief. Comme pour la plupart des mangas, il ne faut pas se fier à la couverture extrêmement travaillée, qui est largement au-dessus de la qualité des pages intérieures.
Comme quoi, le sexe dans le futur offre d’infinies possibilités, encore faut-il savoir les exploiter. Ce qui manque cruellement ici, c’est un univers auquel se rattacher. On ne sait pas où on est, ni ce qu’il se passe. Tout ce que l’on voit ce sont des Kens mal faits qui baisent des Barbies punks aux cheveux roses avec tout autour de rares éléments de décor dignes de Flesh Gordon, le tout dans des tons rosâtres. Pas de quoi être vraiment emballé.