5/10Le Triangle Secret - Hertz - Tome 1

/ Critique - écrit par Rick J., le 26/09/2006
Notre verdict : 5/10 - Qui peut le plus peut le moins (Fiche technique)

Hertz donne l'impression d'un produit daté, un scénario se déroulant dans le passé, des dessins vieillots et une trame qui n'intéressera guère que les lecteurs de la série Mère.

Bien avant le Da Vinci Code, le Triangle Secret utilisait déjà l'église et une base historique pour broder une saga pleine de suspense. L'histoire principale est peut être finie mais le scénariste Didier Convard n'en a pas terminé avec son univers. Le one-shot Hertz se propose donc de développer les origines d'un des personnages pivot de la série originelle.


Martin Hertz est un membre de la Franc-maçonnerie qui a eu son rôle à jouer dans la quête des manuscrits de la mer morte. Mais son passé est jusqu'alors resté inconnu. Un mystérieux coup de fil en pleine nuit va mettre le vieil homme face à ses démons, forcé de revivre sa petite enfance. Commence alors le récit d'une rencontre et d'une tragédie, qui feront de Martin l'homme qu'il est devenu.

Il est toujours difficile de quitter un univers alors qu'on l'a brodé durant des années. Lever le voile sur un des personnages pour un instant retrouver le plaisir du Triangle Secret, voilà le pari des auteurs avec Hertz. Le récit se déroule sous forme d'un flashback en 1943 dans la France devenue Allemande, une occasion de plus de mêler historique et fiction. Seulement voilà si l'histoire est plaisante à suivre, force est de constater qu'elle n'apporte pas grand chose à la saga. On aurait pu imaginer un récit parallèle montrant un autre point de vue, ou bien une révélation fracassante qui apporterait un vrai plus au fan. Ce ne sera pas le cas ici, ce qui fait de l'album un objet dispensable pour le fan et banal pour le non-initié. Dommage.

Le dessin quant à lui reste très classique, vieille école même. Les décors sont réalistes et les personnages rigides dans leurs mouvements. Leurs expressions du visage ont quelque chose de désuet, les auteurs n'étant bizarrement pas capable de montrer le dialogue qu'avec des bouches grandes ouvertes. Les couleurs sont dans le ton des dessins, simples et utilitaires à base d'aplats et d'ombres, pas de dégradés ou d'effets modernes.


Hertz donne l'impression d'un produit daté, un scénario se déroulant dans le passé, des dessins vieillots et une trame qui n'intéressera guère que les lecteurs de la série Mère. Car après tout personne ne s'en cache mais c'est eux la cible de l'album, les seuls à pouvoir y trouver leur compte. Les autres se seront déjà dirigé vers autre chose.