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8.5/10The Rock Cocks - Stairway to heaven

/ Critique - écrit par Maixent, le 30/07/2023
Notre verdict : 8.5/10 - Get to the top and don't stop to Rock (Fiche technique)

Tags : tome dynamite edition murano meian ean litterature

Born to Rock

Premier d’une nouvelle collection baptisée Kinky, référence qui parlera aux amateurs de déviances en tous genres, The Rock Cocks (comme son nom l’indique), se veut résolument rock. Un tome initial d’une série qui ne sera pas pour tous une complète découverte, la saga ayant été auparavant publiée en webcomic sur près de mille pages et ayant connu un grand succès auprès du public anglophone.


Nouveau départ

 

Sont introduits ici nos deux héros, Steg et Suria. Misérables dans leur vie de tous jours, allant de petits boulots nuls en problèmes d’argent, ils décident de tout plaquer et de partir à l’aventure à bord de leur van pourri où ils n’auront plus à supporter une existence qui ne leur ressemble pas et pourront se consacrer à leur musique. Abonnés aux galères, ils tentent sans grande conviction un concours de rock pour gagner de quoi se nourrir et prendre une douche décente. C’est là que la magie opère. A eux deux, ils insufflent une telle énergie sensuelle et sexuelle à une salle en délire que la prestation vire à l’orgie et qu’ils sont remarqués par Seth Sterling qui n’est autre que le PDG de Sterling Music et va les prendre sous son aile pour en faire des stars. Embrigadés dans le tourbillon de la production, ils sont alors confiés à Redd, grande rappeuse du label qui va former nos deux novices à l’écart de la concurrence. Autour des Rock Cocks, se développera alors un cercle d’intimes comme Elisabeth, l’assistante de Seth amoureuse de son patron ou encore Big Blue, l’homme à tout faire de Redd qui forment un noyau dur face à la menace grandissante de Roxanne, PDG de Maleficient Records et des Rocket Roller, un groupe concurrent, mais cela sera développé par la suite.
Premier concert

 

Avec un dessin faussement naïf rappelant un peu celui de Scott Pilgrim par Bryan Lee O’Malley, The Rock Cocks est résolument dynamique et prenant. On s’attache très vite à ce couple sincère qui s’aime et se soutien quoi qu’il arrive et ne peut s’empêcher de s’envoyer en l’air le plus souvent possible tant leur alchimie est puissante. Cette énergie sexuelle décrite lors du premier concert traverse d’ailleurs tout l’album et touche l’ensemble des personnages ; que ce soit Seth qui les reçoit tout en sodomisant son petit ami, Elisabeth, la sainte nitouche qui a de plus en plus de mal à refouler ses pulsions, ou encore Redd qui, malgré son handicap, organise de nombreuses partouzes lesbiennes. Du coup la candeur du dessin est contrebalancée par des scènes très explicites qui s’adaptent parfaitement au récit. Mais ce qui ressort surtout c’est le naturel de cette sexualité, en particulier pour Steg et Suria qui se connaissent par cœur et baisent librement, à la fois comme des âmes sœurs et les meilleurs amis du monde. Cette légèreté est particulièrement appréciable dans un contexte social complexe et une guerre ouverte pour s’en sortir dans un milieu difficile et offre un élan positif très appréciable.


Nuit de folie

 

On sent également de nombreuses influences pop et rock d ans un esprit bon enfant qui peuvent évoquer les aventures de JB et Kyle dans Tenacious D et le médiator du destin. Steg rappelant même un petit peu Jack Black dans sa jeunesse. Et on pensera bien sûr à Death Records, le label démoniaque dirigé par Swan dans Phantom of the Paradise à l’évocation de Maleficient Records.

Une bande dessinée érotique aussi puissante qu’un riff de guitare, entraînant et jouissif.