5.5/10Superstar

/ Critique - écrit par Maixent, le 29/04/2013
Notre verdict : 5.5/10 - Vu à la télé (Fiche technique)

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Les Comics sont la plupart du temps le reflet d’une société. D’une façon outrancière, ils mettent en avant les problèmes du siècle dans une réalité alternée ou voler sans l’aide d’une quelconque machine est tout à fait naturel. Si certains sont orientés vers la politique comme Captain America pour remonter le moral des troupes, ou d’autres engagés dans des combats de société, Spiderman ayant vécu des aventures anti-drogues, d’autres se contentent d’être les témoins d’une réalité sociale.


Naissance d'un héros
Il en est ainsi pour Superstar. Super-héros médiatique, il tire littéralement son pouvoir de la célébrité, contraint de faire de l’audience pour augmenter sa force et lutter efficacement contre les forces du mal. D’où des problématiques incessantes, contraint de plaire et d’être en représentation permanente pour satisfaire un public versatile et de s’associer avec les médias de masse.  Le procédé avait était évoqué dans un album de Lanfeust de Troy, partant du principe que la puissance des Dieux, et même leur existence, tenait  à la force et au nombre de leurs fidèles. Le souci de Clay Bridges, alias Superstar est donc de ne pas devenir un simple produit de consommation courante, périssable et oublié de tous, condition nécessaire à sa survie. Les auteurs ont su également y ajouter
Papa
des éléments  plus proches de tout un chacun avec des questionnements psychanalytiques simples liés à l’emprise du père ou à l’affection réelle que les gens peuvent éprouver face à une personnalité placée au-dessus de tous.

Dans cet épisode, Superstar lutte contre Robot Sapiens, un robot cherchant à dominer le monde et les humains. Un super-vilain classique
Combat contre Cétacé
ayant des ambitions normales. On y croise aussi Cétacé, un voleur recouvert d’un costume en caoutchouc le faisant ressembler à une grosse anguille et contrôlant un calamar géant. Mais le véritable opposant de Superstar c’est son père, géant des médias sans aucun scrupule, intéressé seulement par l’argent et le pouvoir, se servant sans vergogne de l’image de son fils pour augmenter le marchandising et ses capitaux. La relation entre les deux hommes est très bien exploitée. En revenant sur les sources de son pouvoir lors d’une confidence à sa petite amie qui se servira  de celle-ci pour s’enrichir sur le dos de Superstar, les auteurs parviennent à retranscrire un parcours ardu ayant pour point d’orgue ce père absent sans aucune empathie que le héros sera contraint de recontacter après avoir acquis ses pouvoirs lors d’une expérience ratée.

L’édition est agrémentée d’une série de croquis et d’une réflexion des auteurs quant au choix du look du héros, véritable travail de recherche devant une pléthore de costumes déjà existant.  Il est difficile de continuer à créer des héros, à leur donner une identité et une personnalité complètes mais le pari est réussi. Superstar ne brille pas par son dessin, efficace mais sans grande originalité, et ne révolutionne pas le genre mais réussit à séduire et c’est bien le but s’il veut avoir un peu de pouvoir dans ce monde.