7/10Spirou sous le manteau

/ Critique - écrit par plienard, le 09/09/2013
Notre verdict : 7/10 - Album témoin (Fiche technique)

Tags : spirou sous severin manteau dupuis tome fantasio

Dans le cadre des 75 ans de Spirou, les éditions Dupuis nous offrent un beau témoignage de ce qu’à pu être le journal de Spirou et l’image que son personnage a donné pendant l’année d’interdiction de paraître au cours de la seconde guerre mondiale.

Spirou sous le manteau n’est pas la reprise interdite du héros roux ou un album interdit aux mineurs. Au contraire, cet album est on ne peut plus sérieux (remarquez que les choses de la gaudriole le sont aussi !). Spirou sous le manteau n’est pas à proprement parlé, non plus, un album de bande dessinée. Il est plutôt un témoignage d’une époque ancienne où Spirou et son éditeur Dupuis rimaient réellement (et fièrement) avec humanisme et bonne humeur.

Ce livre est un recueil de 41 pages parues entre le 9 Septembre 1943 et le 2 Septembre 1944 « sous le manteau », c’est-à-dire en plein clandestinité, sans autorisation de l’occupant, les nazis. En effet, en septembre 43, le journal de Spirou vient d’être interdit, mais il continuera d’être distribué clandestinement dans les rues de Bruxelles (et pour en savoir plus sur cette période, il convient de lire La véritable histoire de Spirou).

Mais qui dit clandestinité, dit secret, et il est donc primordial que ceci se fasse le plus discrètement possible. C’est pour cette raison qu’un code secret indiquant la date et le lieu de distribution de la prochaine page était indiqué en bas de la feuille dessinée mettant en scène Spirou, Fantasio et Spip. Vous pouvez d’ailleurs vous amusez à les déchiffrer – la clé du code étant fournie dans le livre – et vous vous apercevrez que cela n’avait rien d’évident !

On découvre ses 41 pages enfin réunies grâce à un descendant du dessinateur AL (Lee Avrenski) et qui nous racontent une époque de rationnement, d’interdit, de bombardement tout en gardant une forme d’humour. Ces pages furent, sans doute, une petite bouffée d’oxygène et de bonne humeur pour les gens de l’époque.


DR.