6/10Speedway - Tome 2 - A:xis reality

/ Critique - écrit par plienard, le 09/06/2010
Notre verdict : 6/10 - Fast and furious (Fiche technique)

Tags : tome speedway xis siro bollee reality livre

La première course de la saison de FA va être lancée sur la planète A:xis malgré la présence supposée d'une entité extraterrestre. Les priorités économiques l'imposent.

Nous sommes le 09 mai 2659 et le départ de la saison de Formule A vient d'être donné. Et ce n'était pas une évidence, car la course va être lancée contre l'avertissement des autorités et pour des intérêts uniquement économiques. Le grand argentier du sport automobile M. Milestone lance cette course malgré la possibilité d'une présence E.B.I.I. (entité biologique indigène inconnue) autrement dit, une créature extraterrestre. Et comme on peut s'en douter, tout ne va pas se passer comme prévu.


Deuxième étape et fin de la série Speedway,
Laurent-Frédéric Bollée (au scénario) et Siro (au dessin), nous emmènent à 100 à l'heure pour une demi-heure de lecture. Alors accrochez votre ceinture et réglez votre siège car les rebondissements vont bon train. En effet, l'intrigue ne se limite pas à la course et au peu de considération que Milestone fait de la planète A:xis et de ses possibles habitants. D'autres événements extérieurs viennent l'enrichir avec l'état de santé de Froilan, le double champion en titre et victime d'un accident dans le tome 1, A:xis reality, et l'intrusion d'un concurrent inconnu dans la course. Bref, le scénario est riche. Le dessin de Siro est aussi d'une grande qualité. Rappelant le style utilisé dans les albums Le Baiser d'Arakh et la forteresse de sable de la série Aquablue, notamment dans la représentation de l'E.B.I.I., il semble aussi rendre hommage (ou faire un appel du pied ?) à Corbeyran et sa série sur les Stryges.

Au delà du plaisir que l'on prend à lire l'album, celui-ci dénonce aussi le pouvoir de l'argent, en particulier sur le sport et les conséquences qu'il implique :
braver la loi, obliger les sportifs à aller plus vite, plus haut et plus fort en leur donnant des produits (qui sont ici autorisés), n'avoir aucune considération éthique... Le sujet est d'autant plus réaliste que Milestone n'est rien d'autre qu'une caricature de M. Bernie Ecclestone, actuellement vice -président de la FIA (Fédération Internationale de l'Automobile).

Reste quelques points faibles, comme l'utilité du journaliste dans l'histoire. Il n'y apporte rien et n'a aucune incidence. Ensuite, la méthode de communication de l'E.B.I.I. est grossière et démontre le peu d'imagination dont a fait preuve le scénariste.

Au final, on est mi-figue, mi-raisin et il reste surtout une grosse sensation de manque, comme si tout n'avait pas été traité.