5.5/10Septième sens - Tome 1 - Veiller sur le monde

/ Critique - écrit par plienard, le 12/10/2012
Notre verdict : 5.5/10 - Dessins pas miraculeux (Fiche technique)

Tags : sens septieme tome corbeyran defali eur delcourt

On connaissait le sixième sens, ce sens de la déduction souvent attribué à l’esprit effervescent de la gente féminine. Éric Corbeyran nous en rajoute un septième. Enfin, « nous », pas exactement, plutôt « eux ». Eux, ce sont ces gens que vous voyez tous les jours lorsque vous jetez un coup d’œil rapide sur le calendrier : les saints ! La caractéristique des saints est qu’ils ont un don, ce que nomme Corbeyran un septième sens.


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Jodie Meyer est journaliste. Elle accompagne une équipe scientifique partie en expédition pour faire des relevés à la suite de la mort mystérieuse de plusieurs bêtes de bétails. Ils découvrent une mousse étrange qui se répand en suivant une forme incongrue. C’est en arrivant au point de départ de cette contamination que les problèmes commencent pour le groupe. Heureusement un mystérieux groupe d’hommes et de femmes veillent sur le monde.

Le scénario de cette nouvelle série de Corbeyran (eh oui, encore une !) est tout simplement emballant. En créant ce groupe de protecteurs constitué de ce que nous appelons les saints, mais en les écartant de tout contexte religieux, le scénariste a une idée de génie. Ce premier album sert à introduire ce groupe et les quelques membres qui vont s’occuper du problème de Jodie et qui risque de devenir le problème du monde. Luc, Jane, Marie Madeleine, Tony, Jo sont les saints qui vont ici intervenir. Leur septième sens est ici bien expliqué et présenté par le biais de pages complètes représentant chacune un vitrail et renforçant ainsi leur côté mystique.

Cette idée de vitraux est une idée originale du dessinateur Defali. Et ce sera peut-être la seule. Car pendant le premier tiers de l’album – celui consacré aux scientifiques – on frise l’hérésie. Du personnage avec la coquetterie dans l’œil (page 12), aux personnages aux dimensions étranges, ou celui à la tête démantibulée (pagre 17), on se demande si le dessinateur est vraiment à la hauteur de la série. Heureusement, dès qu’il s’attaque aux saints, Defali est comme touché par la grâce, enfin, disons plutôt qu’il s’améliore. Ses vitraux de personnages donnant le supplément d’âme nécessaire.

Après un début chaotique dû au dessin, l’intrigue et l’album prennent tout leur intérêt dès qu’on parle de saint (c’est souvent comme ça, mais c’est une remarque purement masculine !). On attend donc vivement la suite avec un meilleur Defali.


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