6/10Sept jours pour une éternité - Tome 1 - Première partie

/ Critique - écrit par plienard, le 22/10/2010
Notre verdict : 6/10 - Ange et démon (Fiche technique)

Tags : pour jours sept levy tome corbeyran eternite

Dieu et le Diable se sont lancé un défi afin de prendre en main, une bonne fois pour toute la destinée des hommes. Zofia et Lucas sont respectivement leur challenger. Mesdames et messieurs, faites vos jeux. Qui sera le grand gagnant ?

Nous connaissons Corbeyran pour sa célèbre série Le chant des Stryges, et tout l'univers qu'il a créé autour. Cette fois, il s'attaque à l'adaptation d'un roman de Marc Lévy, 7 jours pour une éternité. C'est la rencontre entre Lucas, un démon, et Zofia, un ange, et qui ont le coup de foudre l'un pour l'autre. Ils ne se connaissent évidemment pas. Or ils ont chacun la même mission : 7 jours pour faire gagner leur camp.

Monsieur le démon, je vous présente ...
Monsieur le démon,
je vous présente ...
Si le principe de base du scénario est intéressant, on se demande comment les personnages vont être représentés. Et sans tomber dans un manichéisme écœurant ou dans la caricature, les deux personnages sont bien rendus. On voit que Lucas et surtout Zofia ont fait l'objet de recherche et d'attention (notamment dans le cahier de croquis mis à la fin de l'album). Lucas a juste l'arrogance de son état (démon), mais n'est pas excessivement beau. Il est même plutôt d'aspect sympathique. Quant à Zofia, le personnage n'a rien d'une grenouille de bénitier ou d'une sainte nitouche. Elle est jolie et son visage est vraiment lumineux. Son comportement est celui d'une femme qui fait correctement son travail de contrôleuse de chantier dans lequel elle cherche à éviter tout accident.

Ainsi tout  semble en place pour nous fournir un bel album : un bon scénariste, un sujet intéressant et des dessins réalistes avec des personnages réussis. Mais rapidement, une des composantes ne tient pas complètement la route : le dessin. Si le côté réaliste, avec les décors et les visages des personnages, est assez bien fait, il en est autrement quand les personnages sont de plein pied. ...mademoiselle l'ange
... mademoiselle l'ange
On peut supporter une ou deux erreurs. Mais ici, on a l'impression qu'à chaque fois qu'un personnage est dessiné entièrement, il y a un problème de proportion. Ce n'est pas visible dans les premières pages, mais à partir de la quinzième, Lucas ressemble à un lycéen qui a mis son costume de communion trop court. Et le pauvre Lucas semble être la bête noire du dessinateur avec sa jambe trop courte (p41, cases 7 et 8). Seules les femmes sont vraiment parfaites et Zofia en particulier (c'est normal, c'est l'ange !).

Ainsi, il est dommage que cela concerne un des personnages principaux. Car, en dehors de cela, le livre est presque parfait. La colorisation met bien en valeur les images et Espé se fend d'une superbe double page pour l'explosion d'un bâtiment. Ajoutez à cela des dialogues bien écrits qui donnent un sens et servent à la crédibilité de l'histoire.