7.5/10Robin Dubois - Tome 21 - La bourse ou l'habit

/ Critique - écrit par athanagor, le 12/09/2008
Notre verdict : 7.5/10 - Comme un gant (Fiche technique)

Tags : tome dubois robin groot genie turk leonard

Deuxième tome d'une reprise (haut la main) par Diàz et Borecki au dessin, toujours sous le commandement de De Groot, pour effacer définitivement les 10 ans d'absence du personnage.

En 1998, Robin disparaissait des écrans de contrôle avec ce qui semblait être son chant du cygne Fritz-la-jungle, Turk ayant alors décidé de se coA force de picoler...
A force de picoler...
nsacrer à Léonard. Il fallut donc attendre 10 années pour voir réapparaître le bandit de grand chemin et les habitants de Nottingham dans le titre Au bout du rouleau, toujours et heureusement scénarisé par De Groot et dessiné par Diàz et Borecki, « alla » Turk. Et soyons franc, nous aimerions voir plus souvent une reprise de cette qualité, tant le trait a su se faire similaire à celui de l'initiateur de la série. Du coup, c'est comme une lettre à la poste que ce personnage culte reprend ses méfaits. Et c'est avec le même succès que les présents auteurs perpétuent cette reprise de flambeau.

Fabriqué dans le bois qui a fait son succès, ce nouvel ouvrage enchaîne sans maladresse et sans lourdeur des sketches ne dépassant pas une page, et c'est bien là que De Groot colle une claque à tout le monde, même les jours de grosse fatigue. Vendu par la maison d'édition soi-disant comme tournant essentiellement autour de la question des impôt...le Shérif ne sait plus...
... le Shérif ne sait plus...
s, la BD ne fait pas plus la part belle à ce sujet en particulier que dans les épisodes précédents. Tout au plus, le Shérif, et c'est son métier, en lève-t-il un ou deux par-ci par-là, entre deux tentatives pour aller boire un coup avec ses copains à la taverne, cherchant à persuader Cunégonde que c'est pour leur bien.
Eh oui, vous l'aurez compris et admis, vous qui savouriez cette série il y a longtemps déjà, c'est encore les mêmes sujets qui inspirent les sketches. A l'instar d'un Léonard réveillant à chaque page le disciple pour lui coincer les doigts dans un moule à gaufre, Robin et le Shérif tournent sempiternellement autour de quatre ou cinq grandes idées. Outre les deux citées précédemment, il y a aussi le braquage du Shérif par Robin sur la route du village, ou le Shérif et Cunégonde cherchant un resto pour aller dîner. Et c'est bien là le talent de De Groot qui, même s'il s'essouffle un peu sur Léonard coincé avec son seul gimmick, arrive à nous pondre des variations infinies sur quelques thèmes soigneusement choisis, sans jamais nous faire souffler bruyamment ou regarder notre montre. Tout au plus, quelques uns n'ont pas l'impact escompté, mais la grande majorité parvient bel et bien à nous redonner envie de lire de la BD pour s'en taper une bonne tranche.... qui il est vraiment.
... qui il est vraiment.

En cela, De Groot est grandement aidé par Diàz et Borecki qui, reprenant le plus fidèlement possible le trait de Turk, replongent immédiatement le lecteur dans les jeunes années où il découvrit ces personnages, époque où l'humour potache qui caractérise ces aventures ne lui aurait pas fait poser ses lunettes sur le bureau pour se demander si Platon l'aurait formulé ainsi, et s'il y avait réellement de restaurants chinois dans la ville de Nottingham au moment où l'auteur a choisi situer son action.

En bref, et pour faire court, cette BD mérite amplement sa place dans la collection complète de la série, qu'on espère être encore loin de la fin.