2.5/10R - Tome 2 - Rose

/ Critique - écrit par riffhifi, le 12/10/2008
Notre verdict : 2.5/10 - RRRrrrr (Fiche technique)

Tags : tome rose auteur manboou livres auteurs jeunesse

Volet central d'une trilogie de la niaiserie confectionnée pour un public très restreint de midinettes fans de mangas. On ne sait même pas pourquoi le titre est Rose.

Sous le label Bulles de filles, des auteurs comme Vanyda et Manboou égrènent leurs cases de mièvrerie dans un style manfra réservé aux amatrices. La première dans la série Celle que..., la deuxième sous le titre R, qui est à la fois l'initiale de Rachel, Rose, Raul et Richard, les principaux protagonistes. Après un premier tome appelé Rachel (normal, c'est l'héroïne), voici la suite intitulée Rose. On ne sait pas trop pourquoi, mais il fallait bien justifier la fixette sur la lettre R. La bonne nouvelle, c'est que Raul et Richard seront condensés dans le titre du troisième et dernier tome.

Résumer l'histoire, qui tisse entre les personnages un réseau de relations complexes, s'avère plus facile sous forme de diagramme. En gros, ça donne ça :


Ajoutez Lara, la sœur de Rachel, et Franck, le mari de Sandra, et vous réaliserez que la plongée en apnée dans ce volume nécessitait d'avoir lu le premier pour y comprendre quelque chose, d'autant qu'aucun résumé n'est proposé en ouverture. Et oui, Rachel est une grosse chaudasse qui ne plaque François que pour mieux hésiter entre Raul et Richard (cornélien, douloureux : le blond ou le brun ?).
L'humour est pathétique, la psychologie dramatiquement simpliste, et on a le culot de nous qualifier de "tirade" la réplique suivante : « Rachel, reviens sur terre, s'il-te-plaît ! Un mec reste un mec, tu auras beau danser sur ta tête. Un mec qui ne pense pas à baiser, ça n'e-xis-te pas ! » Cyrano peut aller se rhabiller. Ladite tirade est due à Richard, un personnage qui a du reste le mérite d'encanailler la série à l'aide de deux scènes de sexe plutôt surprenantes dans une bande dessinée aussi désespérément cucul. Mais pas de quoi faire frémir les lecteurs de Manara.

S'il est facile de stigmatiser les séries bourrines destinées à un public de mâles décérébrés qui aiment jouer à les guerre, il est tout aussi rigolo de constater que certains albums ciblent sans complexe les midinettes les plus cruches pour leur proposer des histoires d'ado sans queue ni tête. Sauf qu'à 21 ans, les ados pourraient au moins soigner leurs dialogues et faire preuve d'un peu de verve...