8/10Le Perroquet des Batignolles - Tome 1 - L'énigmatique monsieur Schmutz

/ Critique - écrit par plienard, le 11/07/2011
Notre verdict : 8/10 - Le coco parisien (Fiche technique)

À la suite du meurtre d’une cantatrice et de l’agression de sa compagne, Oscar Moulinet enquête. Les différents indices le mettent sur la piste d’un faussaire nommé Émil Schmutz.

Lorsque la cantatrice Christina Vogelgesand se fait assassiner et que sa compagne Edith se fait agresser, le preneur de son à Radio France, Oscar Moulinet, fait rapidement le lien entre les deux affaires. Une boite en or en forme de canard est le point commun entre les deux agressions. Mais que vient faire l’énigmatique Emil Schmutz, faussaire renommé dans cette histoire ?


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Quel terrible secret cache le bijou anodin ? Certains d’entre vous le savent peut-être déjà ? Car cette bande dessinée a d’abord été un feuilleton radiophonique diffusé sur France Inter entre 1997 et 1998. Scénarisé par
Jacques Tardi et Michel Boujut, il est adapté ici par Stanislas, auteur de la série Victor Levallois avec Laurent Rullier. Il a notamment fondé L’association en 1990 et a publié une biographie dessinée d’Hergé. Ce dernier point est d’ailleurs un éclairage sur le physique d’Oscar Moulinet. La ressemblance avec le plus célèbre héros de la bande dessinée franco-belge – dont le film de Spielberg sort en octobre – est indéniable. Et les allusions au héros à la houppette sont nombreuses tout au long de l’album. Et la couverture ne fait pas exception à la règle avec notamment ce perroquet rappelant celui de l’oreille cassée. Mais d’autres références sont aussi présentes, et en premier lieu au cinéma ce qui donne à l’album beaucoup de richesses.

Concernant les scénaristes, on ne présente plus Jacques Tardi, grand prix d’Angoulême 85, auteur d’Adèle Blanc-sec. Michel Boujut est peut-être moins célèbre, pour les non-initiés. Il a été producteur, critique radio et presse et a de nombreuses fois travaillé avec Jacques Tardi. Il nous a malheureusement quittés quand cet album sortait des presses.


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Le résultat de l’adaptation est en tout cas excellent. Cette enquête, qui sent le bon vieux temps et qui a quelquefois des relents de vieille France (sans côté péjoratif, mais plutôt nostalgique) est menée tambour battant. Il y a un certain tempo, plutôt allegro, qui émane de cet album. Sans cesse de nouveaux rebondissements surviennent, font avancer un peu plus l’enquête d’Oscar.

Au final, l’album agit comme un bon feuilleton (ce qui est normal, vu son origine). C’est plaisant, énigmatique. Sauf que l’on ne comprend pas pourquoi il a ce titre « Le perroquet des Batignolles ». Certes, c’est le titre du livre qu’est en train d’écrire Édith, mais rien n’indique un quelconque lien avec l’intrigue principale. L’histoire étant prévue sur cinq albums, l’explication viendra peut-être plus tard. A noter une exposition du 06 eu 30 Juillet 2011 à la galerie Oblique, Village Saint Paul, 17 Rue Saint Paul dans le quatrième arrondissement de Paris.