Panini Comics - Un Valiant retour !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 16/12/2013

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Valiant Comics était moribond mais il revient des portes de la mort ! Pour ouvrir le bal, X-O Manowar et Harbinger, deux séries qui avaient marqué les 90's !

Au risque de passer pour un inculte, lorsque j’ai entendu parler de Valiant Comics, cela ne m’a rien évoqué. Pourtant avec des papas aussi connu que Jim Shooter et Bob Layton (deux légendes vivantes du comics et Jim qui est bien connu pour sa ligne éditoriale forte chez Marvel dans les années 80), cette maison a marqué son temps avec des personnages marquants et un principe qui peut paraître surprenant pour le monde des super-héros : le temps qui passe est le même dans le notre monde que dans le leur (De même que la technologie). Jim Shooter avait également fait en sorte que les évènements d’une série peuvent se répercuter dans les autres. Ainsi, si vous faîtes exploser une ville avec un héros, les autres héros auront également la ville de détruite dans leur propre série. Avais-je vraiment manqué cela ? S’il est vrai qu’à l’époque, dans les années 90, lors de la fondation de Vaillant, j’étais scotché par d’autres séries et d’autres maisons, j’avais tout de même entendu parlé d’eux (en ignorant donc que cela venait de chez eux donc). Ainsi, Turok ou encore Shadowman sont des héros que j’ai connu grâce au jeu vidéo. Vailant Comics n’a cependant pas assez fonctionné pour continuer et ce, malgré les bonnes critiques qu’ils avaient pu recevoir. Il faut dire que la période n’était pas forcément facile car en plus des deux poids lourds que sont DC et Marvel, l’indépendant qui s’en sortait, c’était Image avec notamment Todd McFarlane et Spawn (pour ne citer que lui). Néanmoins, quand un concept est bon, il peut renaître (un grand principe des super-héros également). Ainsi, les premiers à revenir devant nos yeux sont X-0 Manowar et Harbringer.

 

X-0 Manowar : l’armure de Shanhara, note : 6/10

 


Un coup de potion magique ?

 

L’histoire commence très bien avec Aric, jeune et fort guerrier Wisigoth, en pleine guerre contre un empire romain qui lui a pris sa femme. Mais le destin s’acharne sur le jeune homme car il est kidnappé par des aliens, les Vignes, qui font de lui un esclave à bord de leur vaisseau en compagnie d’autres humains venus des quatre coins du globe. À son malheur s’ajoute la perte de sa main gauche mais sa volonté demeure inébranlable. Plusieurs années après sa capture, il tente une évasion au cours de laquelle il devient l’hôte de l’armure de Shanhara, un artefact alien qui avait refusé depuis des siècles un nouvel hôte. Devenu invulnérable et puissamment armé (rafale d’énergie, missile, lame énergétique), il parvient à s’échapper et à regagner la Terre. Mais alors que quelques années se sont écoulées pour lui, la planète a évolué jusqu’à nos jours. Ce pitch est grosso modo le même qu’à l’époque mais la mise en scène a été modernisée. Tout s’enchaîne à cent à l’heure et Aric est un héros vengeur qui surmonte bien des obstacles. Cependant, si je suis fan du personnage avant l’armure, je suis plus circonspect quant à son évolution en héros en armure invincible. Devenu sans faille, il n’a également rien qui puisse l’affaiblir pour le moment car tous ceux qu’il a connu sont morts et enterrés depuis plus de mille ans. Au moment de son arrivée dans le présent, on se dit presque : « ouais et alors ? ». On sent qu’il y a des trames qui se profilent mais le rythme a été cassé trop brutalement. Toutefois, au vu de l’action globale du titre et des qualités visuelles (notamment dans les séquences impliquant des explosions), on est curieux de voir la direction de ce nouvel Aric.

 

Harbinger : l’éveil de l’Oméga, note : 7.5/10

 


Peter cherche sa voix ! 

 

Cette série vaut le détour par son concept simple mais qui fonctionne toujours : l’humanité a certains de ses membres qui ont des pouvoirs. Ces pouvoirs demandent un apprentissage, donc un lieu dédié à cela afin de pouvoir aider les autres ensuite. Ça ne vous rappelle rien ? La série sonne très X-Men mais, afin de se différencier de leurs augustes aînés, l’école en question est tenue par Harada, un millionnaire dont l’altruisme apparent cache bien des zones d’ombres. Imaginer si Jean Grey avait été recruté par une école tenue par Magneto et vous avez saisi la substance de cet album. Ainsi, Peter est né avec des pouvoirs énormes qui l’ont placé en marge des autres et surtout en asile ! Il s’échappe et erre en quête de libertés quand Harada vient lui expliquer son potentiel et le moyen de le contrôler. Il intègre alors l’école de son mentor où les élèves les plus doués mettent leurs pouvoirs au service du plan d’Harada pour aider l’humanité. Peter éveille la jalousie car il a ses capacités depuis toujours. Il n’a pas eu besoin de phénomènes déclencheurs ou d’être activé. La dualité entre Harada et Peter est très bien mise en valeur. Si Peter apparaît comme un danger potentiel, il cache une lumière qui s’équilibre avec les ténèbres cachés d’Harada. Yin-yang l’un envers l’autre, il s’avère difficile de savoir lequel des deux veut véritablement faire le bien. Ainsi, le récit recèle des trésors d’ambiguïtés et de faux-semblants. Les deux hommes ont donc une profondeur très appréciable. Cela est contrebalancé par les personnages secondaires qui, à l’exception de Livewire, sont plus faciles à classer comme la très pure Faith et le violent Edward. Visuellement, le travail est honnête sans être plus extraordinaire que cela. On a presque l’impression que les artistes en ont gardé sous le coude. En effet, les scènes d’actions et les pouvoirs rendent plutôt bien mais ils peuvent être encore plus spectaculaires et nets. Peut-être est-ce un moyen de mieux montrer l’étendue des capacités de Peter par la suite ? En tout cas, ce premier tome nous met le pied à l’étrier avec brio.


Dire qu'Iron Man a du casquer pour son armure et qu'elle n'a même pas d'épée d'énergie !