6.5/10Luuna - Tome 7 - La source du temps

/ Critique - écrit par plienard, le 04/10/2011
Notre verdict : 6.5/10 - On en a peut-être trop demandé à Luuna ! (Fiche technique)

Tags : luuna tome crisse keramidas pages nicolas livres

C’est le dernier album des aventures de la « jeune » paumanok. S’il y a toujours une certaine émotion à découvrir la fin d’une série, on en attendait un peu plus.

Luuna rentre chez elle. Elle va affronter son destin et l’unkui pour le détruire, au risque d’y laisser la vie. Mais pour cette épreuve finale, ils sont tous là : Kauyumari, Lynx invisible, les pipintus, les sorciers ...


Lynx et invisible, quel déconneur !
La source du temps
est le septième et dernier album de la série Luuna, écrite par Didier Crisse et dessinée par Nicolas Keramidas. L’histoire d’une indienne paumanok qui lors de son initiation pour choisir son totem, se fait séduire par le côté obscur et se retrouve avec deux totems, un loup blanc et un loup noir. Soit le bien et le mal. Sept histoires où on a vu évoluer grandement le personnage de Luuna, mais aussi l’ambiance générale, quelque fois très sombre. Nous allons suivre ici la paumanok jusqu’à son affrontement final. Si l’ambiance générale reste la même, mélange de mythologie indienne et de récit historique, on regrettera le silence sur l’entretien entre Luuna et le grand sachem des mohawks. Luuna part le visiter et revient préparée pour son combat. On n’en saura pas plus. Trop à en dire ou rien à en dire ? On reste un peu sur notre faim.

Le dessin donne toujours une grande satisfaction. Keramidas réussit à faire des cross-overs entre les différents moments en jouant sur le style des cases (avec ou sans cadre) ou sur les couleurs (de Cyril Vincent).
DR.
Ce jeu facilite grandement la lecture, et permet de donner de nombreuses explications. On applaudira, en général, les superbes représentations des décors et des personnages (humains comme animaux). Pourtant, quelquefois, une case n’est pas à la hauteur du reste. Les personnages semblent trop petits, pas assez proportionnés. C’est certes rare, mais ça choque d’autant plus.

On est aussi un peu déçu par le peu d’action pour une fin de série. Il y a certes l’affrontement final qui rehausse le tout, mais tout ce qui se passe pour y arriver semble suivre une ligne droite sans encombre. Rien ne semble présager d’un contretemps, d’une faiblesse ce qui donnent l’impression que Luuna ne peut pas ne pas réussir. Il n’y a donc pratiquement aucun suspens, aucune surprise. Dans le même registre, le conte du dindon semble être là pour combler les trous, même si une allusion de Luuna, plus tard dans l’album fera sourire et donnera une légitimité à sa présence.

Les aventures de Luuna finissent par un pétard mouillé. On se régalera des dessins (malgré quelques cases), des couleurs et de retrouver de nombreux personnages vus dans les albums précédents.


DR.