7.5/10Luck

/ Critique - écrit par plienard, le 14/07/2010
Notre verdict : 7.5/10 - Il n'est pas lucky, luck (Fiche technique)

Tags : luck chance for anglais good with have

Un étudiant dans une école d'art n'a pas de chance, même si son prénom est Luck. Il va pourtant bien falloir qu'un jour il s'assume. Et c'est peut-être pour bientôt.

Luck est un jeune homme qui fait une école de beaux arts, mais qui s'y ennuie ferme. La seule chose qui l'intéresse c'est de faire des graffitis sur les murs et de voir Julie, la superbe blonde qu'il n'ose pas aborder. Luck, c'est l'éternel étudiant qui n'a pas confiance en lui (sauf dans son talent de graffeur), qui ne sait pas s'y prendre avec les filles et qui passe pour un looser. C'est l'occasion pour ses colocataires, Véro et Julien, et sa cousine, squatteuse de leur appartement, de tenter de le faire réagir en le charriant sévèrement. Puis un jour, des événements successifs vont changer sa vie : Julie va lui adresser la parole, il va renverser une tasse de café sur le T-shirt de Gabrielle, la star du basket, et une ancienne élève de son école, maintenant artiste reconnue va lui proposer un concours de graffiti. D'une vie morne et plate, agrémentée par les courses-poursuites avec les flics, il va peut-être passer à une vie enthousiasmante et adulte.


Luck
est un album de 128 pages. Et quand on commence à le lire, on se dit que l'on va se farcir 128 pages sur un étudiant attardé avec ses questionnements sur les filles et qui a du mal à sortir de l'adolescence. Les dialogues, incisifs, il est vrai,  renforcent ce côté adolescent où tout le monde se vanne à qui mieux mieux. Ajoutez à cela le style manga et ses couleurs flashy pour bien nous montrer que c'est une histoire de jeune et vous aurez le droit de vous inquiéter de sa qualité. Sauf que, si le début (une quarantaine de pages quand même), nous donne effectivement l'impression d'une histoire de jeune sans intérêt, tout d'un coup le garçon prend du relief, l'histoire devient intéressante. Est-ce l'entrée en scène de Gabrielle ? le concours de graffitis ? Tout d'un coup, en même temps que Luck, l'histoire grandit. Il n'est plus ce jeune imbécile qui se fait des films. Il défend son art contre les gros balèzes du basket. Il commence à en avoir.

Si les quarante premières pages sont lourdes (passage obligé pour mettre en place toute la psychologie des personnages) et longues, les deux tiers de l'album passent à la vitesse grand « V ». Au point qu'à la dernière page, on se surprend à dire : y aura-t-il une suite ?