6/10Kookaburra Universe - Tome 15 - Casus Belli (Terra Incognita)

/ Critique - écrit par plienard, le 10/02/2012
Notre verdict : 6/10 - Série Mitric (Fiche technique)

Kookaburra enrichit son univers d’un pan supplémentaire avec ce récit prévu en deux parties. Quinzième album de la série spin-off Kookaburra universe, il raconte l’origine de la guerre entre le peuple des amazones et celui de la terre. Sur un scénario de Rémi Guérin, des dessins de Damour (Nash…) et des couleurs de Fabien Alquier.


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À l’image du monde créé par JRR Tolkien, et à l’instar de ce qui se fait dans d’autres séries –
XIII et XIII mystery, Alpha et Alpha premières armes…. – la saga créée par Crisse s’enrichit peu à peu d’événements cohérents, censés prolonger la magie de Kookaburra. On retrouve ici une délégation terrienne qui part à la rencontre des peuples amazones. Mais la vraie raison est toute simple. L’objectif est d’espionner et de conquérir un nouveau monde.

Le récit imaginé par Rémi Guérin est sympathique et cohérent. Utilisant savamment l’imaginaire populaire sur les amazones – fières, nobles et guerrières – et invente une société un peu à l’inverse des sociétés masculines habituelles. La femme est la qualité noble de la société, l’homme n’est qu’une marchandise, un esclave sans valeur. Le retournement de valeur est à la fois intéressant et amusant. La femme ne se conduit finalement pas mieux qu’un homme. Reste, ensuite, l’habituel rôle des « humains terriens » - dirigés par une femme pour donner le change aux amazones – qui est là pour montrer la soif de conquête et de destruction qui semblent être génétiques.
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Des thématiques habituelles sur le fond, plutôt bien traitées, avec un dessin agréable.

Le dessin est l’œuvre de Damour que l’on connaît depuis la série Nash. On retrouve ici son trait rapide, quelque fois trop (?). Le début est très précis, mais sur la fin de l’album, on sent comme une rapidité fautive, un manque de concentration. Les dessins sont moins agréables, les personnages rapidement dessinés. Ils n’ont plus de visage et, même si on les reconnaît facilement, on se demande s’il n’aurait pas fallu attendre encore un peu de l’éditer pour peaufiner un peu plus les détails.

Pour les fans inconditionnels de Kookaburra et de son univers, un plaisir certain sera de mise pour ce nouvel album. Pour les fans occasionnels, le plaisir d’une bonne histoire (sur deux albums) sera présent avec une certaine déception pour le dessin. Rien de rédhibitoire cependant. On aura envie de voir la fin quand même.


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