6/10Kookaburra - Tome 7 - La perle d'or

/ Critique - écrit par athanagor, le 19/08/2010
Notre verdict : 6/10 - Pas brillant (Fiche technique)

Tags : kookaburra tome crisse mitric nicolas perle soleil

Après une très bonne reprise dans le tome 6, ce dernier laisse une impression diffuse d'inachevé.

Débarqué malgré lui sur une planète étrange et désertique, Loyeen doit faire face à des individus étranges, que ceux-ci viennent de l'extérieur de l'intérieur de lui. Perdu dans ce monde il devra faire son possible pour survivre et se trouver des alliés. Preko lui aussi va avoir besoin de puiser dans toutes ses ressources et faire jouer toutes ces relations pour mener un assaut final contre le gardien. Nos protagonistes finiront-ils par se retrouver par l'entremise de ce dernier ?

Toujours suivant une histoire scindée entre Dragan Preko et Loyeen, le Tankar argenté, cet épisode inspire un peu moins le respect que son prédécesseur. D'une part l'intrigue est plus centrée sur l'action et moins sur les considérations plus intellectuelles et plus calme de l'album précédent, qui se concentrait sur la captivité volontaire des Tankars. D'autre part, il est difficile de se départir de l'idée qu'on est dans un album de temporisation où peu nous est révélé, et où l'ensemble ne fait que préparer le dénouement, sans faire réellement autre chose que meubler. Bref, il plane ici comme un essoufflement diffus et le format de 48 pages semble être une gêne pour l'auteur, constituant un espace qu'il faut remplir coûte que coûte. Bien sûr, c'est une des difficultés de la discipline que de faire à chaque coup un album de la même densité et du même intérêt que le précédent et, oui !, c'est dur ! Mais c'est aussi sur la capacité d'un auteur à surmonter cette difficulté que l'on peut juger de sa qualité. Et ici, on a beau ne pas s'ennuyer, on reste sensiblement sur sa faim.

Le bon point, en revanche, c'est que cette temporisation qu'il confère au scénario permet à Mitric de kiffer sa race sur les différentes illustrations. De la muraille des Lhumaneos à la septième planète de l'empereur Sabalaï, il s'en donne à cœur joie pour exposer sa vision de cet univers et propose une assez belle collection d'arrière-plan en sfumato. Le plaisir des yeux demeure donc, ce qui n'est pas négligeable, même si, quand même, on en  attendait un peu plus.