Insatiable
Bande Dessinée / Critique - écrit par Maixent, le 27/03/2013 (Tags : insatiable saison netflix patty synonymes dictionnaire ryan
Douglo est un auteur allemand jamais publié en France jusqu’à maintenant usant d’un style cartoonesque pour offrir une galerie variée de femmes gourmandes ne pensant qu’à jouir.
Dessiner le sexe peut s’exprimer de différentes façons mais dans tous les
Harcèlementcas, le but est de provoquer une émotion chez le lecteur. Si certains préféreront l’hyper-réalisme de Serpieri aux dessins faussement gentillets de Dany ou encore l’humour de Crumb plutôt que le sérieux de Lévis tous parviennent à faire réagir le lecteur, à l’émoustiller assez pour lui donner envie de poursuivre sa lecture, ou encore de l’arrêter, ce qui est gage de qualité pour tout média touchant à l’érotisme. Ici, il est difficile de se laisser embarquer par un dessin qui n’est pas très abouti, rappelant la mollesse graphique de Goldorette ou de Konrad et Paul sans cet humour ou cette maîtrise permettant de tenir sur le fil entre le talent génial et la facilité évidente. Les courbes sont des angles tandis que les chibres démesurés sont semblables à des sexes de lépreux gonflés aux hormones.
La couverture donne le ton. Une vieille pute défraichie avalant une sorte de
La Comtessecharlotte crémeuse rose bonbon avec une vulgarité crasse dans le but évident de tenter sans succès d'être sensuelle. On est dans le cliché et tout ce que la sexualité peut présenter de cheap comme ces photos d’amateurs prises sans aucune notion esthétique. On se calque sur une représentation faussée pour attirer le chaland sans réfléchir une seule seconde aux notions érotiques. En gros, c’est du racolage dans tout ce que ça implique de bassesse.
Les femmes sont stupides et obsédées, se contentant de rentrer tout ce qui
Langue démoniaqueleur passe sous la main dans leurs différents orifices. Selon Douglo, il semblerait que ce soit dans leur nature, une bestialité qu’elles sont incapables de réfréner face à des hommes niais ou brutaux ou les deux à la fois. En fait, les personnages sont souvent limités à un ou deux traits de caractère qui ne sont pas vraiment poussés. Il est donc difficile de s’attacher à ces caricatures faciles qui ne volent pas très haut. En cinq histoires de longueurs différentes nous allons trouver à la suite une ménagère gourmande de gâteaux et de chibres, une DRH abusant de son statut sur un pauvre bougre violé lors de son entretien d’embauche, deux cow-girls féministe, une comtesse dévoyée s’envoyant en l’air avec son bossu de domestique et profitant de la naïveté d’un jeune couple égaré et finalement des sorcières se servant de leur pouvoir pour invoquer les puissances infernales les mieux montées. Que des histoires déjà vues et qui ne sont pas assez travaillées pour apporter quelque chose de nouveau.
On a donc un album facile, avec un dessin coulant qui n’est pas vraiment propice à l’érotisme et des scénarios sans grande originalité pour un résultat médiocre et tout à fait dispensable.