Le Hobbit

Avec le film qui débarque ce mois-ci, nous étions en droit d’attendre une ou plusieurs bandes dessinées liées à The Hobbit. Ici, nous avons droit à une réédition d’un album destiné aux plus jeunes et signé Dixon et Wensel. Si Wensel est un illustrateur bien connu des amateurs pour son travail sur le joueur de flûte de Hamelin, Dixon est lui un habitué des comics, notamment avec le Punisher ou Moon Knight. Pourtant, il signe ici, l’adaptation du livre de Tolkien et la tâche n’est pas aisée puisqu’en un seul album, il doit condenser l’œuvre dense du papa de Bilbo et de l’anneau.

Bilbo aime bien fumer sa pipe ! L’histoire est préservée et ce n’est pas une mince affaire. Bilbo va donc, en compagnie des nains de Thorin, récupérer un trésor et combattre moult ennemis. Au passage, nous aurons naturellement Gandalf et ses pouvoirs, les aigles, les elfes et un combat de devinettes avec Gollum. Naturellement, sur le fond, je n’ai rien à redire, l’histoire est là et l’aventure est au rendez-vous. Là, où je suis plus dubitatif, c’est sur la forme. En effet, deux points me dérangent dans cet album.

Gandalf, VRP du Milieu ! Tout d’abord, la place des phases explicatives. Elles occupent une partie si grande de chaque page, qu’au final, on aura lu l’équivalent d’un livre condensé. Très peu de dialogues mais beaucoup de texte. Si l’ouvrage s’adresse aux enfants, ils ont intérêt à maîtriser la lecture, à moins qu’en fait le livre s’adresse aux enfants dont les parents vont lire l’histoire avant de s’endormir. Les illustrations ont assez mal passé l’épreuve du temps à mon sens. Depuis l’impact des films de Jackson, l’imagerie autour des œuvres de Tolkien a changé pour beaucoup de gens. Ici, le travail est certes joli mais bien trop enfantin et son imaginaire bien vieillot en terme de représentations par rapport à ce que peuvent maintenant voir les enfants. Au moins, vous êtes sûr de ne pas les traumatiser avec les illustrations mais cela manque d’aventure et de mordant (en tout cas pour moi).

Difficile donc de dire du mal de cet album car le travail est sérieux et on ne peut pas dire que les passages clés aient été passés à l’as. Cependant, difficile d’accrocher outre-mesure puisque la longueur des descriptions et une imagerie trop sérieuse et vieille école pourront en rebuter certains. Avec la sortie du film, peut-être m’attendais-je à un dépoussiérage plus intense de cet album…

Et là, ils en sont seulement à ce dire bonjour !