6.5/10Géronimo - Tome 1

/ Critique - écrit par riffhifi, le 16/10/2007
Notre verdict : 6.5/10 - Consorama (Fiche technique)

Tags : tome geronimo stilton livraison livres etienne davodeau

Un récit léger mais bien mené, frais et plein de sentiments. Pas de quoi se relever la nuit mais les deux épisodes suivants recèleront peut-être quelques surprises pour relever la barre de l'intérêt.

Etienne Davodeau et Joub, travaillant conjointement sur le dessin et le scénario, entament un nouveau triptyque dans la collection Expresso de Dupuis. Après la Chute de vélo de Davodeau seul sorti il y a deux ans, le duo renoue avec le ton frais et badin d'une histoire qui pourrait se passer en bas de chez vous... Si vous habitez dans une province calme du moins, parce que l'histoire de Geronimo semble impossible à proximité d'une grande ville...

Benjamin, Virgile et Malo sont trois djeunz d'une seizaine d'années. Le permis de conduire, les filles, toutes ces expériences interdites sont désormais à portée de leurs mains juvéniles... C'est pourtant une rencontre inhabituelle qui va occuper leur pensée : celle d'un voisin étrange, surnommé « l'Indien » depuis qu'il a décidé de renier la société de consommation et de vivre en communion avec la Nature. Cette décision, il l'a même imposé à son neveu Géronimo, qui a grandi dans l'ignorance du monde extérieur. Mais pour lui comme pour les trois lurons précités, l'heure est à la découverte !


Davodeau et Joub donnent dans la chronique légère, le but n'est pas ici de dénoncer violemment les travers de la société de consommation mais de montrer l'opposition entre les personnages « qui en sont » et ceux « qui n'en sont pas ». Pas de jugement de valeur, chacun tire des avantages et des ridicules de sa situation (la voiture, c'est pratique mais c'est dangereux, l'hôpital c'est utile mais caché en pleine jungle urbaine, etc.) et tente maladroitement de comprendre le point de vue d'en face. Benjamin, le personnage central, semble hésiter sérieusement entre les deux mondes, et fait la transition entre les différents protagonistes. L'ode à l'ouverture d'esprit est gentillette.


Le dessin de son côté rend la lecture plutôt agréable, ligne claire agrémentée d'une colorisation à la peinture dans des tons à tendance sépia. Les cases sont disposées sur la base d'un gaufrier ultra classique de quatre par trois, avec quelques cases doubles ou, plus rares, triples en largeur. Du coup, les trois cases « hors format » de l'album se remarquent : outre la première et la dernière, qui n'ont d'autre but que d'ouvrir et de clore le volume, la case surdimensionnée du milieu de l'album bénéficie d'un joli impact (étant donné le sujet, ça tombe bien).

Un récit léger mais bien mené, frais et plein de sentiments. Pas de quoi se relever la nuit mais les deux épisodes suivants recèleront peut-être quelques surprises pour relever la barre de l'intérêt.