7/10Fury - D'une guerre à l'autre - One war or another !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 10/07/2013
Notre verdict : 7/10 - Furious and furious ! (Fiche technique)

Tags : guerre war for fury with world film

Nick Fury (bien avant d’être incarné par Samuel L Jackson) est l’espion le moins aimable et le plus cynique que l’on peut connaître. Il faut dire qu’il en a vu de dures et qu’avec son tempérament, l’idée de se calmer pour pêcher au coin d’un étang n’est pas du tout fait pour lui. Et vu sa longévité, il a « la chance » de rencontrer divers conflits au travers de l’histoire. Dans cet album, les auteurs vont revenir sur deux grands affrontements. Le Vietnam et Cuba. Puisque nous les évoquons, nous avons aux commandes Garth Ennis que nous connaissons bien chez Krinein à travers ses œuvres sur The Boyz ou encore Preacher. Il travaille aux côtés de Goran Parlov. Ennis connaît bien le dessinateur, puisqu’ensemble, ils ont déjà travaillé sur le Punisher, un héros qui ne fait pas dans la dentelle également.

Fury - D'une guerre à l'autre - One war or another !
Fury ouvre l'oeil et le bon ! Ainsi on peut découper l’aventure de Fury en deux grands chapitres : le Vietnam et Cuba. Dans le 1er comme dans le second, des personnages vont être introduits pour mieux impliquer notre héros dans le flot de l’histoire. La jeune recrue, la secrétaire aussi sexy que désirant survivre et le politicien opportuniste sont les personnages que l’on retrouve tout au long de cet album. Chacun va évoluer, se définir et apprendre finalement, comment fonctionne le monde des intrigues et des jeux de pouvoirs. Nick, lui, va être tour à tour, ami, instructeur, professeur ou encore amant. Son cynisme (réalisme pour lui) lui permettra de nous éclairer sur les différentes perspectives de l’histoire. Ainsi en plein Dien Bien Phu, il rencontrera tout à tour des hommes d’honneurs, des soldats et des stratèges dont les positions se seront pas toujours noires ou blanches à l’instar de l’ancien soldat allemand ou encore avec le double jeu de l’espion vietnamien. À Cuba, c’est en pleine débâcle de la baie des cochons que nous le retrouvons. Là encore, Fury fait preuve d’un certain réalisme vis à vis des évènements. Ce point de vue permet de mieux comprendre comment ce vétéran a pu devenir chef du SHIELD bien plus tard.

Ennis sait comment donner de la densité à un univers et il applique son savoir avec Fury. On apprécie cette perspective qui ne donne pas dans le manichéisme et dans la facilité. Parlov, de son côté, ne m’a pas toujours séduit. Parfois trop haché, manquant de détails, nous perdions du coup les séquences dans lesquelles il avait bien exploité les jeux d’ombres ou mis en avant l’aspect sanglant et poussiéreux de la guerre. Cela dit, nous ne boudons pas notre plaisir tout au long de cet album notamment grâce aux nuances que proposent Ennis.

Fury - D'une guerre à l'autre - One war or another !
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