7/10Le Fond du Bocal - Tome 4

/ Critique - écrit par athanagor, le 27/10/2009
Notre verdict : 7/10 - En rouget noir (Fiche technique)

4ème tome des aventures les moins fascinantes du monde, avec les acteurs les moins bavards qui soient. Sauf si c'est Poupon qui s'y colle.

Drugstore revient à la charge avec le 4e tome des délires de Nicolas Poupon sur les animaux les moins expressifs du monde. Toujours sis dans l'espace confiné et rond de l'aquarium du salon, les sketches ont tendance à lasser un petit peu. Mais il n'y a là que le ras-le-bol diffus suscité par la profusion des saynètes, édités en tirs groupés sur une période de temps relativement courte. Le premier des tomes reprenant l'ensemble retravaillé des productions du bonhomme étant paru 7 mois avant celui-ci, et un peu plus de 8 avant le prochain, le tome 5, prévu pour le 14 octobre 2009.

Donc inévitablement enfermés dans cette bulle, les histoires ont de plus en plus des aspects de déjà-lu. Des séries internes revenant régulièrement, tel Dans l'enfer de Bocalcatraz ou les élucubrations du commissaire Chabrot aident aussi à l'installation de cette impression. Malgré tout, le talent demeure et il s'avère difficile de pointer tel ou tel passage comme indigne de figurer dans le tome 1, qui nous faisait tant rire, grâce surtout à l'attrait de la nouveauté dont il était paré.
Comme depuis le début, la rigueur de l'environnement dépeint oblige l'auteur à baser tout son travail sur les dialogues, et les chutes qui en résultent portent, elles aussi, sur cet environnement. Donc, on tend à croire que c'est une seule et même blague inlassablement répétée. Pourtant, un minimum d'attention fait voir tout l'effort mis sur les développements et la diversité que Poupon finit par obtenir sur ce seul point. Ajoutant, au fur et à mesure des tomes, des personnages nouveaux qui permettent d'étendre le sujet, il conserve une certaine fraîcheur sur son travail et un certain intérêt chez son lecteur. On pourra objecter que les nouveaux éléments (des sardines qui conduisent des boîtes de course, ou des bâtonnets de colin en provenance de la capitainerie) qui donnent à l'auteur de nouveaux motifs de création, semblent d'une évidence insultante. Tout ça, après tout, reste du poisson. Mais cela fait déjà 4 tomes que Poupon trouve ce genre de personnages ou de rebondissements évidents, alors que dès le tome 1, on se demandait comment il allait pouvoir poursuivre. Bref, ça a l'air simple, mais il fallait le trouver.

On continue donc avec bienveillance à voir arriver ces ouvrages, qui garantissent toujours une bonne demi-heure de bonne humeur et une certaine humilité devant la constance de son auteur.