6/10Dômes : mauvais traitement

/ Critique - écrit par athanagor, le 24/05/2011
Notre verdict : 6/10 - Dôme sweet dôme (Fiche technique)

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Sur une bonne idée de départ, aidée par des éléments assez ingénieux, cette BD (s’) épuise un peu dans un traitement infantile de son propos.

Alors qu’ils sont à quelques jours de devenir des adultes indépendant au sein de leur dôme, Alyanne, Teodd et Owudd se font choper à essayer des prototypes d’appareils auxquels ils ne sont pas censé toucher. Et leur faute s’avère d ‘autant plus grave que, dans l’escapade, un des prototype est détruit. Leur sanction sera néanmoins légère, car ils sont de brillants éléments et en cette période troublée, le dôme ne saurait se passer longtemps de leurs talents. En effet depuis peu, les dômes à l’extérieur cessent d’émettre les uns après les autres.
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Cela ne laisse présager rien de bons et la certitude grandit que les sabordeurs, hordes sauvages de l’extérieur qui s’attaquent régulièrement aux dômes, ont trouvé un moyen de les détruire.

Avec une illustration qui devient de plus en plus habituelle (et donc de moins en moins intéressante), issue de l’influence grandissante du manga dans le trait européen, on découvre ici une histoire avec plein de bonnes idées. La couverture ne le laisse certes pas présager, mais ici, il y un véritable effort de construire un univers nouveau et logique. Les particules élémentaires qui servent à la construction de tout les éléments de la ville, la croyance religieuse tournée vers la science et l’image suprême d’un Docteur disparu, les combinaisons de vol, les puces sous la peau… Bref, un très bon cocktail de base pour une histoire de Science Fiction.

Malheureusement, toutes ces bonnes idées sont mises au service d’une histoire qui n’est pas mauvaise en soi, mais dont le traitement outrageusement orienté vers les ados est gênant. Les pirate débiles, les méchants très méchants habillés comme des ninjas, des héros à peine adultes et casse-cou à qui des pontes confient des responsabilités énormes et, cerise sur le gâteau, un personnage principal qui est une chipie qui n’en fait qu’à sa tête, et dont les agissements mettent tout le monde en danger, mais qu’on excuse parce qu’elle pilote super bien.
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Bref des éléments djeunz et tendances, qui font qu’on s’identifie parce qu’on aimerait bien être comme ça, mais qui au final, grève la crédibilité et enlève le poids de tous les éléments constitutifs de départ

A ça vient s’ajouter un côté éminemment agaçant dans les illustrations du dôme. Cà et là apparaissent les animaux qui habitent l’environnement, manifestant des intentions à la limite de l’hystérie à destination du lecteur. Faisant des clins d’œil ou s’appuyant sur le bord de la case, des aigles chauves et des créatures choupinettes semblent nous dire : « Je suis trop mignon et je suis très gentil. Prend-moi dans tes bras et donne moi à manger, et je serais ton ami pour la vie !»

Surprenant au milieu de toute l’élaboration d’une histoire assez bien inventée et avec quelques éléments tragique en son sein, ces éléments d’abord surprenant finissent par gonfler dans un mélange des genres assez discutable. Fort heureusement, vers la fin, ces niaiseries semblent s’estomper, mais on sait bien qu’elle reviendront immanquablement, certaines comme les pirates stupides, faisant partie de la structure du récit. On sera donc assez partagé quant à savoir s’il faut ou non attendre la suite, car malgré un traitement puéril, les idées de départ sont de qualité.